
En décembre, nous avons échangé avec Ludovic Larbodie, le boss du Garorock Festival (itw ICI). Nous avions parlé du petit frère hivernal : le Garosnow. Alors que le premier événement de cette édition 2025 se déroulait aux Angles début janvier, nous avons décidé de vivre le festival lors du week-end à Saint-Lary. Retour sur nos quelques jours de festival pyrénéen :
VENDREDI 24 JANVIER
On part de Toulouse aux alentours de 16h, histoire d’être larges niveau timing. Et on a bien fait, car le périphérique de la ville rose commence déjà à se boucher ! On arrive à Saint-Lary un peu après 18h. On pose nos affaires à l’hôtel, puis on fait un tour dans le village, bière à la main (déjà…). La foule est conséquente dans les rues piétonnes, la température est particulièrement élevée (17° ici, fin janvier), les différents éléments de com’ du Garosnow tapissent le village, on entend même de la house dans les bars de la ville. Saint-Lary est synonyme de festivités ce week-end, on a hâte ! Après un retour rapide à l’hôtel pour récupérer tout notre matériel, direction le Gymnase où se trouvent les célébrations principales. 21h15, badges autour du cou, on entre dans l’enceinte du festival.

Le premier groupe à jouer du week-end est Maraboutage. Le set est caliente et les premiers festivaliers présents dansent sur les sonorités afro-dancehall qui résonnent dans la vallée. L’atmosphère est particuliere tant il y a de fumée, c’est assez captivant ! Véritable couteau suisse, la membre du groupe Scorpio Qveen alterne ses différentes casquettes artistiques entre le djing, la danse et le chant. Pendant ce temps sur la terrasse, une fanfare met également une énorme ambiance, notamment en jouant les notes de « Wrecking Ball » reprises par les dizaines de personnes à proximité. À 22h, Émilie, la personne qui s’occupe de nous ce soir, nous fait gentiment une petite visite de l’espace artistes et partenaires. C’est intéressant de voir comment un gymnase de la vie quotidienne se transforme en festival le temps d’un week-end !

Manudigital prend place sur scène pour un live dub électro. On va être clair : c’est déjà notre première claque de cette fin de semaine ! Jouant sur ses pads, il prend même le micro pour faire quelques backs. Son acolyte Dapatch, quant à lui, gère la partie MC du show. Ultra complémentaires, les deux français proposent une performance de grande qualité. Un des moments forts est évidemment l’interprétation de « Only Just Begun » sur les samples de « Still D.R.E. ». Amoureux de musiques électroniques que nous sommes, on nous propose de nombreuses mélodies qui nous font plaisir ! Des sonorités de « Make It Bun Dem », à « Badadan » en passant par du Dub Hardcore aux bpms élevés… On prend vraiment notre pied. Leur passage se termine avec un gros pogo dans la foule sur de la drum’n bass. On est fin janvier, mais on a clairement une ambiance similaire aux festivals estivaux !

Avant dernier groupe de la soirée : Kabylie Minogue. Oui, nous aussi on aime beaucoup le jeu de mots ! Musicalement, on se trouve sur un style électro oriental à mi-chemin entre Acid Arab et Hilight Tribe… Tout ce qu’on aime ! On danse dans la queue des toilettes sur les sonorités de « XENA ». On fonce se faufiler dans le crash barrière dès que l’on entend « Shankara » de Hilight Tribe, suivi de leur légendaire « Free Tibet » remixé par Vini Vici. Très appréciable de voir les deux artistes jouer avec le sourire jusqu’aux oreilles. Tout le monde est content d’être ici et on sent un juste milieu entre performance et partage. L’euphorie est générale à la fin de leur set, avec une version drum’n bass de « Pump It » ! Peut-être qu’il s’agit du bootleg de Tantron mais notre mémoire nous joue des tours, à prendre donc avec des pincettes. Quoi qu’il arrive, Kabylie Minogue… C’est bien plus que validé !

Après cette gifle musicale, on décide d’aller prendre un peu l’air. Sur le chemin, on croise Ludo sourire aux lèvres avant de nous taper la bise, content de nous voir ici. Anecdotique, mais c’est plaisant de savoir que notre interview lui a plu et de se sentir aussi bien accueillis ! Pendant ce temps là, le headliner du week-end joue un de ses tubes planétaires. En effet, Feder partage son carton « Goodbye » dès les premières minutes. Il se met d’ores et déjà tout le public dans la poche ! Tout le monde est content, les confettis volent dans l’air du gymnase. La house qui résonne montre pour une énième fois qu’une chaude ambiance de festival a parfaitement sa place à la montagne en hiver ! Alors que les festivaliers sont enjoués, nous partons un peu avant 1h du matin. La journée a été chargée, et demain ne le sera pas moins !

SAMEDI 25 JANVIER
On se lève tôt afin de profiter de l’air des Pyrénées. Petit café en terrasse dans le village, au moment où l’on aperçoit une scène en plein montage, sur l’une des places principales. C’est le moment où on apprend qu’il s’agit d’un petit changement de programme : la scène « Front de neige » prévue au sommet ne pourra se tenir. Nous n’avons pas eu la cause, mais c’est sûrement dû aux conditions météorologiques : le vent souffle fort aujourd’hui ! Cela ne nous empêche pas de prendre les remontées mécaniques, qui nous ont été gracieusement offertes par l’équipe du Garosnow. Arrivés au Pla d’Adet, on profite un peu de la neige (totalement absente dans la vallée…). Petite bière, petite tartiflette : on ne pouvait pas passer à côté d’un bon plat montagnard pour se réchauffer ! Début d’après-midi, on profite des premières festivités aux 3 Guides. DJ Rask de Kalabass joue des sonorités afro-dancehall devant des centaines de personnes. L’occasion pour nous de discuter avec certains festivaliers, les pieds dans la neige et dans un cadre idyllique !

On redescend au village, alors que la fanfare ambiance tous les touristes juste devant la scène. On aura malheureusement loupé Nico Rodas de peu, mais nul doute qu’il a fait le taff comme d’habitude ! De retour à l’hôtel pour recharger les batteries, un feu d’artifice illumine le ciel de Saint-Lary à 20h15. On peut profiter de ce spectacle directement depuis le balcon de notre hôtel, les étoiles sont alignées ! Équipés, on arrive dans l’enceinte du festival vers 20h30. Émilie nous confie gentiment deux bracelets afin que l’on puisse profiter du moment avec un peu de hauteur. Antes & Madzes s’occupent de démarrer les hostilités de la soirée. Souvent bookés sur les événements toulousains, on apprécie particulièrement le travail des ruthénois, tant sur scène qu’en studio. Durant les premières minutes, ils interprètent « Donnant Donnant ». On profite de prendre quelques rushs depuis le crash barrière pour « Il reste qui » qu’on kiffe tout particulièrement. Léo, guitariste/compositeur du groupe, fait défiler ses pancartes sur les notes de « Dans ma tête » en suivant. Ils arrivent parfaitement à tenir les festivaliers déjà présents en les sollicitant, notamment en sortant une roue sur scène ou encore en jouant l’énergique « Bête et méchant » dans la foule. Ils terminent leur concert avec « Chez nous ». On a beau les avoir vu de nombreuses fois ces deux dernières années, Antes & Madzes restent une valeur sûre et nul doute qu’ils iront loin. À suivre !

Alors qu’on échange quelques mots avec Nico Rodas, Canelle Doublekick fait son apparition et tabasse dès les premières secondes. On peut déjà apprécier les sonorités de « Played-A-Live » de Safri Duo qui mettent tout le monde d’accord. On a également eu droit à une version un peu plus rapide de « Let Me Think About It » d’Ida Corr et Fedde Le Grand. On est actuellement devant les caissons… Musicalement c’est top, mais visuellement aussi ! Derrière elle, les visuels sont stylés avec des effets à 50% négatifs. Les confettis pleuvent et sept ballons en forme d’étoiles et cœurs surplombent le gymnase. L’ambiance est particulièrement énergique, vraiment un bon moment ! Pendant son passage, on a pris l’air quelques minutes afin de débriefer avec Antes et Léo, passés sur scène quelques minutes plus tôt. C’est toujours intéressant d’avoir le ressenti des artistes, à chaud !

Troisième et avant dernier groupe de ce samedi : Mont Rouge ! Ils jouent leur remix (unreleased) « Addicted To You » d’Avicii, mais également leur tube qui les a propulsé : « Voyage Voyage ». Clairement le vent en poupe, le trio composé de Jubesp, Øby et Eszco amène leur public avec eux en proposant une véritable excursion musicale et progressive. Au même moment, nous discutons avec des locaux ravis d’avoir ce genre d’événement à domicile. Ils nous vantent la beauté de leur région et le bonheur d’y vivre. On rencontre également les très sympathiques Flo & Tracy, venus profiter en amoureux depuis le Pays Basque, tout comme lors du dernier Garorock. L’atmosphère est positive et euphorique, il est bon d’être à Saint-Lary ce week-end !

On approche déjà de la fin, car il est temps d’accueillir le headliner du jour. Joris Delacroix, habitué de la marque Garo sous toutes ses formes, a la mission de clôturer Garosnow 2025 ! Il démarre très fort avec « Aiguilhe » sous les confettis, puis enchaîne directement avec « Start The Engine ». On retourne plus de dix ans en arrière au moment où il se défoule derrière ses machines, sur « Air France » puis « Maeva ». Des tracks qui nous ont marqué par le passé, comme dit lors de notre interview au Garorock 2022. Son tour manager nous invite gentiment à monter sur scène afin que l’on prenne des clichés pendant « Epoque ». À la fin de son live, la scène se transforme en boiler room avec une quinzaine de personnes de l’espace partenaires, qui prennent place pour être au plus proche de l’artiste montpelliérain. Excellente performance ! 1h30, les festivaliers ne veulent pas partir et chantent à tue-tête alors qu’il n’y a plus personne sur scène. Garosnow, c’est terminé pour cette année !

Depuis le temps que l’on voulait tester ce format, on peut vous confirmer que cela vaut le coup. Que ce soit les propositions artistiques, le cadre montagnard ou l’ambiance très positive qui y règne… Le Garosnow est à faire afin de bien démarrer chaque année ! Un grand merci à Laura pour l’invitation, à Émilie pour sa gentillesse et son professionnalisme, à Ludo pour cette qualité proposée sur chaque événement, aux artistes qui ont tout donné, à l’équipe Arkane Sécurité fidèle à elle-même, ainsi qu’à tous les sourires que l’on a croisés dans le week-end. On se retrouve au Garorock du 3 au 6 juillet !
[…] qu’on les avait croisés il y a quelques mois lors de Garosnow, on a profité du Week-end des Curiosités pour discuter avec un duo que l’on apprécie […]