Le 12 février 2016, Comah a posé ses valises dans sa ville natale (donc Toulouse !) pour une nuit. En effet, il faisait partie de la belle programmation de la Nemesis #3 de Dreadful League, aux côtés d’autres artistes réputés comme Avrosse ou Mark Dekoda. On en a donc profité pour lui poser quelques questions :
Salut Comah ! Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je suis Comah, ça fait 2 ans et demi que je produis, 2 ans que j’ai commencé un peu à tourner : ma carrière a vraiment commencé on va dire en janvier 2014. Donc je produis de la minimale à tendance progressive.
C’est la question de base du site… Quelle est ta définition de la musique électronique ?
Ca commence fort là, c’est dur à expliquer (rires) ! Ben écoute, pour moi c’est une musique, contrairement à tout ce qu’il peut y avoir autour, avec laquelle les producteurs peuvent donner des sentiments vraiment, faire ressentir quelque chose à son public. En tout cas moi c’est ce que je fais, et c’est ce que j’entends dans d’autres genres musicaux de la musique électronique.
Tu es natif de Toulouse, qu’est ce que ça te fait de revenir chez toi pour jouer ? Et que penses-tu de ce public ?
Ouais donc je suis né à Toulouse, et c’est clair que ça me fait énormément plaisir de venir jouer dans ma ville natale. J’avais déjà joué ici une fois, pour la première Nemesis, et le public était vraiment ouf. C’était vraiment le feu, ils avaient vraiment bien accroché à ce que j’avais fait. Donc c’est vraiment un plaisir de revenir une nouvelle fois dans ma ville.
On se retrouve donc ici, à l’Inox Club Toulouse pour une nouvelle soirée « Nemesis », organisée par Dreadful League, label de Minimal Techno pour lequel tu travailles. Que représente Dreadful League pour toi ?
Dreadful League pour moi c’est un label où je sors quasiment toutes mes tracks, parce que déjà je m’entends bien avec le boss de Dreadful League (ndlr : Gaël), et puis c’est un mec qui est très professionnel donc il n’y a aucun souci pour moi de sortir des sons là dessus, parce que c’est vrai qu’il n’y a pas vraiment de label majeur dans ce style musical que je fais.
Une de mes tracks préférées est « La Pierre Monde », car elle dégage un sentiment de puissance ! Cherches-tu cela ?
Ouais ! Alors ça va dépendre des tracks que je fais, c’est à dire qu’il va y avoir des tracks style « Le Tueur au Puzzle » etc, où tu vas ressentir moins de puissance, et peut-être plus une vie dans la musique tout au long en l’écoutant, tandis que « La Pierre Monde », en tout cas pour celle là vu que tu en parles, j’ai vraiment cherché à tabasser sévère et je pense que ça a bien marché, avec des vocaux français, j’aime bien faire ça aussi.
Ton remix de « Power of The Mind » avec Droplex m’a également fait plaisir ! D’ailleurs, tu écoutes du hardstyle où d’autres styles de musique ?
Absolument ouais. C’est à dire qu’en fait moi je produis de la minimal progressive toute la semaine, bon je prends des semaines de vacances aussi (rires), donc j’entends mes sons toute la semaine. Ensuite je vais les jouer en boîte le week end, je les entends tout le temps, donc dès que je peux écouter autre chose je le fais. Et que ce soit pas que de la musique éléctronique, bien sur j’adore la hardtek, le hardcore, la psytrance, la tech-house, j’écoute vraiment de tout.
C’est important pour toi de placer des vocaux présents au cinéma ?
Exactement ouais ! J’ai fait quelque chose avec « Spartiates », enfin voilà. Donc je me suis dis pourquoi pas en fait, vu que c’est vrai que j’ai fait pas mal de tracks avec des trucs de films, style j’avais fait Matrix pour « La Pillule Rouge », etc..
Ta chaine YouTube est remplie de tracks que tu as produites… Où puises-tu ton inspiration ?
Ben écoute, je puise nulle part en fait (sourire), c’est-à-dire que je m’assois devant mon ordi, je sais pas du tout ce que je vais faire, je vais faire tout ce qui sont les lignes de drum, je veux dire les kicks, machin. Je vais commencer et puis après je vais essayer une base, je vais essayer une autre, je vais en construire une troisième, et puis je vais voir ce qui marche, et l’inspiration me vient en créant, je fais au feeling ce que j’ai envie de produire.
En très peu de temps, tu es devenue un DJ incontournable de la scène minimale mondiale. Comment peux-tu ce succès rapide ?
Je pense qu’il y a deux choses. Alors déjà quand j’ai commencé il y a deux ans et demi cette musique, c’était quand même quelque chose de nouveau, il y a eu un style de minimale qui était quand même différent, donc déjà la nouveauté. Et puis aussi le fait, je pense qui a du marquer, de mettre des voix françaises. Toutes ces voix françaises je pense que ça doit marquer le public et c’est ce qui permet de retenir ce son.
Sur les réseaux, notamment Snapchat, tu as parlé d’un projet qui consiste en une minimal techno légèrement différente à celle que tu produis jusqu’à maintenant. On peut en savoir plus ?
Non non c’est bon (rires) ! Ouais tu peux en savoir plus, je l’ai dis quatre fois, ça fait deux ans et demi que je produis cette musique, je commence à avoir un peu envie de changement pour éviter de me répéter, etc, et j’ai envie de passer sur un style minimal techno un tout petit peu plus lent et peut être plus mature à l’oreille. Je ne cherche pas l’accessibilité mais juste une nouveauté musicale, juste que ça reste underground mais que ça soit quand même de la musique sérieuse, que ça tape, etc, mais avec un groove différent.
Tu as joué dans le monde entier, comme par exemple au Mexique ou en Hongrie. Quel est ton meilleur souvenir, ainsi que le meilleur public que tu aies rencontré ?
Alors, le meilleur public que j’ai rencontré, je pense que c’est la France, parce que vu qu’il y a des voix françaises dans mes tracks, ils se repèrent vraiment dans mes sets. Après tout le reste était bien, franchement le Brésil c’est incroyable, certaines dates m’ont vraiment marqué. Meilleur souvenir, le Positiv Festival qui m’a bien marqué en août 2015 à Marseille. C’était vraiment incroyable, une belle line up, Paul Kalkbrenner etc, donc c’était bien. Et public incroyable, vraiment j’avais jamais vu ça de ma vie. Après, à chaque fois que je joue sur des dates, que ce soit en France ou ailleurs, j’ai toujours un bon souvenir, qu’il y ait 300 personnes ou 30 000, t’as toujours quelque chose dans ta soirée qui va faire que tu vas la retenir.
Merci d’avoir répondu à nos questions… Un dernier message à faire passer ?
J’espère faire kiffer tout le monde avec ma musique, si vous me connaissez pas encore, faut venir me voir à mes soirées pour découvrir (rires), et à dans un an pour le nouveau style musical qui sortira.
Interview réalisée avec l’aide d’Oce-B.
(Attention, cette interview a été réalisée le 12 février, certains évènements comme l’Insane Festival ont pu modifier quelques unes de ses réponses).
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