
Afin de préparer comme il se doit la prochaine édition de son événement phare, à savoir l’Eskape Festival, le label Hardcore France nous a offert en guise d’apéritif une nouvelle soirée Invasion dans la mythique salle du Cargö à Caen le week-end dernier. Retour sur cette soirée Invasion : On The Road To Eskape, qui n’a laissé personne indifférent en terme de mise en scène et de line-up !
Hardcore France a définitivement le vent en poupe ces derniers temps, avec une deuxième édition de leur nouvel évènement emblématique qui se prépare de la meilleure des manières. L’Eskape Festival, avec comme nom de code « The Dark Ages », nous promet une édition encore meilleure que celle de 2022, proposant des noms de taille d’ores et déjà annoncés en Hard Music comme le boss du genre Angerfist, mais également N-Vitral, GPF, Act Of Rage, Krowdexx ou encore Fant4stik. Très grosse nouveauté également pour cette prochaine édition, qui sera l’ajout d’une scène 100% dédiée à la Techno et avec également des pointures du genre à ne pas sous-estimer, comme A*S*Y*S, T78, Nusha ou encore Spice Up. Avec cette nouvelle édition de l‘Eskape Festival qui s’annonce déjà exceptionnelle avant l’heure, Hardcore France a donc inauguré les événements de la meilleure manière qui soit avec une nouvelle soirée Invasion ayant pour thème « On The Road To Eskape ». Celle-ci s’est bien évidemment déroulée dans la région mère du label, en Normandie, et plus précisément dans un lieu approprié au contexte, à savoir Le Cargö, l’une des plus grosses salles de concert de la ville de Caen !
Nous arrivons dès l’ouverture, et la salle du Cargö, comme dans la majorité des events du genre, est configurée sur 2 scènes. La petite salle qui fait office de scène alternative avec majoritairement des nouveaux talents, et enfin dans la grande salle, le plus gros du line-up avec des artistes emblématiques de la Hard Music. Dans la grande salle, la mise en scène est simple, mais diablement efficace, avec certes aucun mapping, mais disposant un arrière plan représentatif du label Hardcore France.

C’est donc à 23h que les hostilités débutent, et c’est le prodigieux artiste parisien L’Etrange M. Redan qui ouvre le bal. Le public à ce moment la n’est pas encore massif mais n’en reste pas moins débordant d’énergie. Le set de L’Etrange M.Redan débute, et ce durant les 30 premières minutes avec une Techno Rave énergique et qui ne laisse personne indiffèrent. L’enchainement est totalement bluffant et sans temps mort, composé de missiles Techno comme le récent « Fxck » de Luciid. Le producteur parisien diversifie au maximum son set et passe progressivement du genre Techno vers le Hardstyle et Rawstyle, composé par moment de breaks Dubstep. C’est une véritable avalanche de kicks puissants qui retentissent dans la grande salle et le rythme ne cesse de monter en intensité. La salle se remplit de plus en plus, et des titres comme « I AM TECHNO » de TNT, « Psycopath » de Sub Zero Project, ou encore « Bloody Mary » de Lockdown sont envoyés. Nous avons le droit à divers Edits en version Hard de classiques comme les connus de tous « The Final Countdown » de Europe, « Tremor » de Dimitri Vegas, Like Mike et Martin Garrix, mais aussi « YMCA » de Village People. L’Etrange M.Redan sait charmer son public du début à la fin, et termine son set de la meilleure des manières avec des titres comme « The Pisslord ».
Peu de temps avant la fin du set de L’Etrange M.Redan, nous sommes retournés au niveau de la scène alternative. À ce moment, c’est le gagnant du DJ Contest, à savoir Dr. Poppy qui est présent en ouverture pour un set de 1h30. Malgré la taille de cette salle plus petite que celle de la scène principale, le public est présent en grand nombre. Lors de notre présence, diverses pépites Frenchcore et Rawstyle sont envoyées dans cette salle, avec des titres comme « Drink » de Dr.Peacock et D-Frek, « Bateau blanc » de Toxic Twins et Stainless, ou encore « Too Cold » de Sickmode et Rooler. C’est un enchainement absolument ravageur qui se déroule devant nous et le public en redemande encore et toujours.

Retour sur la scène principale, et c’est Protokseed, artiste de référence de la scène Tekno et Acidcore qui a pris le relais de cette dernière depuis une quinzaine de minutes. Véritable boucher sur scène, celui-ci ne ménage pas sa réputation, et envoie au public du Cargö un cocktail absolument explosif, mêlant Acidcore, Mentalcore, et même Rawstyle. Entre des pépites comme « Don’t Wanna Go This Play » et « Tyranno » de Vortek’s, ou encore ses titres comme « Eyes On Low » en collaboration avec Nay, le mastodonte du genre délivre au public des titres agressifs, avec des transitions pour le moins inattendues. Avec des basses terriblement marquées, chaque drop des sons de Protokseed durant son set est toujours une véritable surprise, par moment entrecoupés de breaks Dubstep. Un set dans son ensemble absolument efficace.
Au tour de l’étoile montante du Hardstyle français Devotion, de prendre les commandes de cette soirée Invasion à Caen. L’artiste sait alterner avec brio un Hardstyle euphorique et un Rawstyle à couper le souffle. Celui-ci nous l’avait d’ailleurs déjà montré lors de la précédente édition de l’Eskape Festival (dont vous pouvez retrouver notre reportage ICI), et ce n’est pas cette soirée qui aura prouvé le contraire. Entre « Fly Away » de Sound Rush et Ecstatic, « Love & Bass » de Thyron, « Top Of The World » de Aftershock, ou encore « Go Stupid » de Sickmode, c’est un véritable déluge sonore aussi bien mélodique que dynamique qui s’abat dans la salle du Cargö. Le style de Devotion est particulièrement efficace et le public est tout simplement déchainé. L’artiste n’hésite pas d’ailleurs à interagir régulièrement avec ce dernier qui en redemande. Nous avons également le droit à d’autres titres comme l’excellentissime « No Sleep » de Vertile, le connu de tous « Everytime We Touch » de Cascada remixé par Styles & Breeze, et même un Bootleg Hard Music de « The Kids Aren’t Alright » de « The Offspring ». À notre grande surprise, Devotion termine durant les dernières minutes de son set en montant radicalement en BPMs dans le genre Uptempo. Un set absolument surprenant de la part de cet artiste d’exception qui remercie le public pour son énergie, ainsi que ses proches qui sont venus assister à son show.

Il est dorénavant temps d’assister au set de LA tête d’affiche de cette soirée Invasion, qui n’est autre que l’artiste masqué de la scène Hardcore le plus en vogue ces derniers temps, à savoir le redoutable D-Fence (dont vous pouvez retrouver notre interview ICI), qui démarre de la façon la plus brutale qui soit avec son surpuissant « No Pass ». Ce dernier arrive à conquérir un public en folie dès les premiers kicks assassins retentissants dans la grande salle. L’enchainement des missiles Hardcore sombres et pêchus se fait sans aucun répit, avec notamment « Battle Tonight » en collaboration avec Deadly Guns, « Raggen » en collaboration avec Mr. Hyde, « Gangsterizm » de Angerfist et I:GOR, ou encore avec son très célèbre « Covid-19 ». Le set est juste destructeur, avec une alternance forcement évidente entre Hardcore, Frenchcore et Uptempo. D-Fence fait monter de plus en plus haut la cadence, et teste le public à sa manière. Entre son titre « Krakaka », « La Strasbourgeoise » de JKLL et Maissouille, ou « Domination » de Rooler remixé par Sefa, nous sommes subjugués par la puissance délivrée par le DJ masqué. Celui-ci monte toujours dans les tours, avec les dernières minutes de son set exclusivement composées d’Uptempo, pour terminer avec son formidable « Bass Till I Die » en collaboration avec DRS et Mr. Hyde.

Le public conquis par le set du DJ masqué, se prépare à assister à ce que nous a concocté l’ambassadrice du label Hardcore France : Neko, qui débute sous les meilleurs hospices avec « Life is War ». Contrairement à ce que nous aurions pu penser, la Biélorusse nous a terriblement surpris en terme d’intensité et nous assistons à un set contenant énormément de titres Uptempo qui font trembler la salle du Cargö sans aucun temps mort comme par exemple « No Money » de GPF et D-Fence. On sent une importante montée en puissance de la représentante de Hardcore France qui ne fait pas dans la dentelle avec un set à couper le souffle. Vient ensuite le titre viral « Push Up » de Creeds, avec un public en extase lors du passage de ce titre, mais aussi des morceaux comme son récent « La Cucaracha », « Forever Young » de Odium, ou encore « Frenchore Cancan » de Maissouille. Du début jusqu’à la fin du set, le public montre toujours autant de fidélité à Neko, avec les flags Hardcore France visibles sur le devant de la scène.

Lors d’un moment de break pour nous, il était important de ne pas laisser de côté la seconde scène qui n’accueille certes aucune tête d’affiche, mais qui n’en reste pas moindre en terme de qualité sonore, d’ambiance et de performance. À ce moment la, c’est Ben Xlr qui est aux commandes de cette scène alternative, et qui nous surprend particulièrement avec une Acid Techno percutante. Nous sommes d’ailleurs toujours autant impressionnés par le monde présent sur cette scène qui n’a pas rougir de l’affluence de la scène principale.
Nous revenons sur la mainstage alors que le survolté Mr. Bassmeister a pris le contrôle de cette dernière. Celui-ci n’est d’ailleurs pas seul pour ce set, avec en guise de guest son frère jumeau faisant office de MC. Comme à son habitude, le producteur allemand nous offre un concentré d’énergie délirante et des titres Frenchcore comme « Horny and Hungry » en collaboration avec Radium , qui font mouche auprès du public du Cargö ! D’autres pépites du genre sont envoyés comme un Edit de « Bla Bla » de Gigi d’Agostino, mais également « Executioner of Polka », son titre « Not The End » avec Lab-E, « Iron Dick » en collaboration avec Maissouille, et son récent « Rip In Your Face », en collaboration avec Neko. Mr. Bassmeister transmet toujours autant de folie lors de ses sets, avec son MC qui joue le jeu à la perfection. Un set de 45 min délirant et énergique qui se termine par son démentiel « Fuck Corona ».

Pour la clôture de cette soirée sur la scène principale, c’est le monstrueux producteur d’Uptempo belge Sandy Warez qui est chargé de cette mission. Le public en redemande et il est prêt à être achevé, avec une déferlante Uptempo qui ne laisse personne se reposer la moindre seconde. Un enchainement vraiment bluffant de la part du DJ belge avec notamment « Refresh » de Footworxx Militant Crew ou encore « Fat Beat » de N-Vitral et Killshot. Nous sommes vraiment surpris par la technique de mix proposée par Sandy Warez, avec beaucoup de breaks inattendus qui laissent très rapidement place à des kicks dévastateurs. La folie est totale pour cette clôture.
En conclusion, cette soirée Invasion : On The Road To Eskape, a été officiellement à l’image de l’Eskape Festival, avec une montée progressive en puissance sonore et en BPMs tout le long de l’événement, allant de la Techno en passant par le Hardcore jusqu’à l’Uptempo. Avec une mise en scène simple mais impeccable, des artistes de renommé nous ayant montré leurs atouts inébranlables, et un public fidèle qui à montré une énergie implacable, Hardcore France a réussi une nouvelle fois à nous séduire avec cette soirée de haute volée. Celle-ci a donc tenu sa promesse d’être une excellente mise en bouche pour la prochaine édition de l’Eskape Festival. Nous remercions toute l’équipe de Hardcore France pour l’invitation à cette soirée, et nous avons hâte de prendre part à l’édition « The Dark Ages » de l’événement emblématique du label, qui se déroulera comme l’année dernière, à Montilly-Sur-Noireau dans l’Orne, en territoire normand les 28 et 29 juillet prochains !
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