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Le Sköll Winter Festival, c’est LE nouveau rendez-vous électro de la ville de Caen. Ayant pris place au Parc des Expositions de la ville les 23 et 24 février derniers, retour sur ce festival au potentiel fou, rythmé par la Techno et la Hard Music !

VENDREDI 23 FÉVRIER

Après avoir récupéré nos accès vers 16h, un premier tour des lieux s’impose. Car oui, qui dit événement aux Parc des Expositions de Caen, dit aménagements au sein de 2 halls. Le premier, accessible à l’entrée du festival, accueille l’espace village promis par l’organisation avec les différents stands (foodtrucks, bar, RDR, tatouage, etc…), mais également la scène alternative, projet piloté par le Label Seven et le collectif DBH, 2 associations de la ville. Le hall 2, quant à lui, accueille la section la plus croustillante, à savoir la scène principale. Armée de 90kw de son, des jeux de lumière en grand nombre, ainsi que du matériel pyrotechnique, cette scène possède l’essentiel pour nous faire vibrer tout le week-end. Que ce soit les tests son/lumière ou le montage des stands restants, les derniers préparatifs sont en place avant ouverture des portes.

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Début des hostilités à 18h pour ce premier soir « Techno To Hardcore » avec Kloster du Label Seven. Rien de mieux pour ouvrir cette première édition qu’avec une Techno hypnotique et percutante. Pas encore de public en grand nombre à cette heure-ci, mais le peu de personnes présentes sont déjà d’attaque face à ce set efficace avec moult sonorités mélodiques. Des titres comme « Radiance » de Altinbas, « Jazz Affair » de Human Safari, ou encore « Inside City » de Clemente Loffredo font parfaitement le job au sein d’un Parc des Expositions qui se remplit au fur et à mesure.

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On change radicalement de registre avec un autre DJ de Caen, et membre du collectif No One Like Us : Potzer. Place cette fois-ci à une Hard Techno qui ne laisse personne indifférent, et ça dès l’ouverture avec « Gotham » de Eczodia. S’enchainent à une vitesse folle des titres fracassants comme « This Is War » de Basswell, « Bass Fusion » de BYØRN, « T’as Cru Quoi » de Nico Moreno, « Rampage » de Bollman, mais aussi euphoriques comme « THE DEVILS FAIRYTALE » de Tortsen. Aucun répit constaté durant cette heure de mix, avec un final rythmé par la Techno Indus.

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À peine remis de nos émotions, on reste dans la même lignée avec le nouveau prodige caennais Onelas du collectif OIZ. Techno beaucoup plus industrielle à la rythmique de poulain, on est surpris dès les premières tracks comme avec son titre « Les Bombonnes Sont Remplies de Cocaine ». Mélange aux petits oignons de Hard Techno, Techno Indus, aux sonorités Rave en abondance, on prend plaisir à taper du pied sur « Every Day Of My Life » de CHAST ou même avec « Growl » de FLKN et Eczodia, face à une scène qui se montre de mieux en mieux en matière de LightShow, mais aussi en effets pyrotechniques. D’autres titres de Onelas sont joués comme « Schweitzer » ou « Influenceur », mais c’est également le connu « Adagio For Strings », remixé par BYØRN, qui fait l’unanimité auprès des festivaliers.

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Place à une autre artiste de la Hard Techno au talent insoupçonné, Isabelle Beaucamp. On reste dans cette même dynamique avec de puissants bangers, dont le Rework de « The Feeling » par ACOR ou « Snake Bite » de KX CHR. Aucune faille n’est constatée, aussi bien pour l’énergie dégagée que dans les transitions, avec également des variantes Tekno dont « Bring It Back » de Spice Up!. Difficile de ne pas être bluffé, notamment vers la fin de cette prestation, grâce à des titres bien plus énervés qui mettent tout le monde d’accord, notamment « just for fun » de Jayron et GEWOONRAVES.

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On se dirige doucement vers la Hard Music avec l’une des étoiles montantes du genre en France, A5KM, grâce à un set qui passe au travers de plusieurs univers musicaux comme la Hard Techno, la Tekno, mais aussi le Rawstyle et l’Uptempo. Avec des titres comme « Buck My Stride » de « ARENCI » ou d’autres devenus de vrais classiques comme « I AM TECHNO » de TNT, A5KM a su nous livrer un set montant crescendo en BPM et en intensité, pour le plus grand plaisir d’un public bouillant présent en masse à ce moment précis.

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La Hard Music ayant pris place pour le reste soirée, c’est au tour de l’électrisant El Desperado de passer sur le gril. Tout en douceur avec « Back And Forth » de Da Tweekaz, on passe rapidement à la vitesse supérieure avec beaucoup de ses titres, comme « Rockafella » ou son très récent « Europa Tour » avec Hidup. Hilarant et sauvage, le style hard pour le moins particulier de El Desperado a cet avantage plutôt visible de déchainer les foules. Impossible d’arrêter cette folie puisque sont également envoyés d’autres de ses titres comme « Super Hammer Bros » avec Krozt, ou même sa reprise de « The Riddle ».

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À déjà 3h de la fin de ce premier soir, c’est également l’occasion pour nous de retourner vers le second hall pour constater la présence bien plus prononcée des festivaliers dans l’enceinte du Parc des Expositions. La scène alternative propose une expérience plus libre dans la prestation de mix, avec un nombre conséquent de festivaliers sur cette dernière, aux jeux de lumière atypiques mais efficaces. Après ce moment de répit plutôt concret, retour dans l’autre hall pour assister aux dernières minutes du set de Vortek’s, dont la patte musicale mêlant Acidcore, Rawstyle et Acid Techno, demeure toujours aussi démentielle. Nous aurons reconnu certains de ses titres phares comme « Headphones », « Tyranno », « Divinity » ou encore « No Karma ».

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Le public de Caen est maintenant paré pour accueillir l’une des têtes d’affiche de cette première édition, à savoir le monstrueux producteur de Rawstyle / Xtra Raw Rooler. Pas de doute avec l’Italien, on est bien là sur un set fracassant avec des variantes de kicks toujours aussi imprévisibles. De son connu de tous « Discotek » à « Flyin High » en collaboration avec Warface, « Go Stupid » de Sickmode, jusqu’à des samples de ses classiques placés à la perfection comme « The Rules », on se régale et l’Italien n’hésite pas en prime à ambiancer la foule au micro. Pour le reste, c’est du Rooler tout craché, avec ses titres les plus phares comme « Hammertime » avec Villain, ses collaborations avec Sickmode « Too Cold », « Let The Bass Kick » et « GANG », mais aussi « Love The Way » en collaboration avec D-Block & S-te-Fan. Cerise sur le gâteau, avec un final se terminant par l’excellent « Move 2 Da Beat » et le mashup Uptempo « Wanna Play Seven » par Conspirator.

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En guise de finish pour ce premier soir du Sköll Winter Festival, place à une autre tête d’affiche et pas des moindres : Miss K8. Pas de doute, les titres de l’Ukrainienne sont bien reconnaissables avec en introduction « The Spartan », mais aussi « Raiders Of Rampage » et « Eclipse ». À notre grande surprise, les sonorités Hardcore vont laisser très vite place à celles de l’Uptempo, et ce durant la grande partie du set, dont « Praise Your Lord » de F.Noize. Miss K8 fait plaisir à son public jusqu’au bout, et va même amplifier notre satisfaction avec le connu de tous « Du Hast » de Rammstein, sans oublier des classiques de la Hard Music comme « Nothing Like The Oldschool » de Sefa et D-Sturb. Un set surpuissant malgré certains problèmes techniques qu’a rencontré l’artiste lors de cette dernière heure de mix, se terminant en apothéose avec « You Can’t Stop Me ».

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Ce premier soir « Techno To Hardcore » aura d’ores et déjà montré tout le plein potentiel de ce nouvel événement qu’est le Sköll Winter Festival. Avec des artistes de renoms nationaux et internationaux, mais aussi des DJs de différents collectifs de la ville de Caen montrant leur détermination, notre satisfaction a été plus que concrète, et nous avons hâte de voir celle-ci se confirmer le lendemain.

SAMEDI 24 FEVRIER

Pour ce second et dernier soir, on laisse de côté le Hardcore, le Raw ou l’Uptempo, pour une programmation 100% dédiée à la Techno et tous ses sous-genres (Hard Techno, Drumcore, Peacktime, etc…). À noter que l’organisation a dû faire face à plusieurs changements de dernière minute sur la Timetable, avec notamment l’absence de l’artiste Klaudia Gowlas pour des raisons personnelles.

On ouvre le bal sur la scène principale, avec un autre membre du Label Seven, Matti, qui nous entraine avec une Techno profonde et hypnotique aux influences berlinoises, dotée d’une approche Drumcore. Comme pour la veille, il est encore trop tôt pour voir un nombre imposant de personnes devant la scène, mais l’ambiance elle, est toujours présente. Avec des titres comme « Resonator » de Hans Bouffmyhre, « Decoded » de DJ Dextro, ou encore « Self Existence » de Reset Robot, chaque track est qualitativement irréprochable et les transitions sont très bien maitrisées, donnant une allure parfaite à ce premier set.

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Place au set du DJ annoncé sur la programmation le plus tardivement, D44. Producteur normand de Hard Techno et de Hard Trance, la vibe est beaucoup plus énergique et groovy, combinant de multiples influence, comme avec « FE!N » de Travis Scott remixé par Tavalti. Entre sonorités Acid, rythmique épileptique et atmosphère très Trance Music, le set va monter en intensité avec par exemple « Middle finger » de blk., mais va surtout prendre un virage surprenant vers le style Psytrance, dont notamment avec son titre « Follow White The Rabbit ». Vers la fin de cette prestation, qui jonche à merveille entre la Hard Techno et la Trance, certains titres comme « Malfunction » de Alignment font l’unanimité au sein d’un hall déjà comblé. Un set surpuissant, diversifié et maitrisé de bout en bout.

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Après cette heure de mix mouvementée, nous avons eu l’occasion d’avoir la présentation de la seconde scène par le collectif DBH. Un projet ambitieux mis en place par ce collectif au niveau du sound system ainsi que par le Label Seven pour la partie visuelle (jeux de lumière et architecture de la scène). L’objectif est d’offrir une expérience alternative plus minimaliste en scénographie, mais aussi d’initier aux techniques de mix. Une excellente façon de faire découvrir aux festivaliers une autre facette de la musique électronique, et nous tenons à remercier infiniment les 2 collectifs de avoir fourni ces informations plus qu’alléchantes sur l’expérience proposée.

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Retour sur la scène principale, alors que Uphoria, productrice et performeuse « Live Machine » a commencé son set il y a maintenant 25 minutes. On monte d’un cran supplémentaire, avec une Hard Techno à la rythmique virulente aux multiples influences Acid et Rave, dont « Sueño De La Noche » remixé par SKRYPTION, ou encore avec ses titres comme « Metaverse ». Un live sensationnel aux titres Hard Techno qui s’enchainent sans temps morts, comme « Close Your Eyes » de Alignment, « Open Sesame » de Maddix, « Headphones » de Spice Up! et FLKN, « The Feeling » de Gammer et Henry Fong, et qui se termine de la meilleure des manières avec le cultissime Sandstorm.

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Redescendons un peu en BPM, avec le voyage psychédélique de 1h30 que nous a offert Marhu. Cette Techno plus lente n’en reste pas moins impactante, composée de sonorités Acid, mélodies envoutantes, et de titres euphoriques comme « Meet Me In A Club » de AIROD. Nous sommes comblés face à ce super cocktail, composé d’une Techno surprenante, mais aussi par des passages Psytrance et Progressive Trance, avec des pépites de ces divers genres comme « Revoltin » de Oil Filter et T.R.I.P de Zyce, Flegma et Solar Kid. Un bon tiers du set sera d’ailleurs dominé par la Psytrance avant de repasser par une Techno un peu plus rapide, comme avec « Run » de Vizionn. Le constat est sans appel : il s’agit pour nous d’un des sets les plus marquants de la soirée.

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Le duo Cosmic Boys a pour mission de prendre le relais avec un set de 2h au lieu d’une, dû à l’absence de Klaudia Gowlas. Retour à une Techno plus brute, entre Drumcore et Indus aux kicks fracassants, avec aux commandes des artistes qui n’hésitent pas à communiquer à travers leur agréable sympathie sur scène. Les titres comme « Bam Bam Bam » de Mha Iri, la reprise Techno de « Vois sur ton Chemin » par BENETT, le remix de « It Goes Like » de Peggy Gou par Maddix, mais aussi le remix de « The Age Of Love » par Charlotte de Witte et Enrico Sanguiliano font tout bonnement fureur. Un set de 2 heures bien rempli, géré par un duo ayant montré un savoir-faire irréprochable.

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Autre changement important dans la soirée : LA tête d’affiche du festival, Lilly Palmer, ne s’occupera pas du closing. C’est donc elle qui prend immédiatement le relais d’une scène en pleine ébullition, avec en ouverture de set « Malfunction » de Alignment. Toutes les principales influences de la Techno sont là ! Entre Hard Techno, Acid Techno, Techno Peacktime, à la rythmique Psytrance dominante, Lilly Palmer a un objectif : nous faire voyager au rythme de kicks lourds et qualitatifs ! Les titres envoutants et dynamiques ne sont pas en reste, comme « You Know What » de Ueberrest, mais c’est surtout lorsqu’est envoyé son dernier titre en date « Hare Ram », que la réaction est sans appel. Celui-ci est suivi de très près par « We Control », et encore plus loin dans son set avec son implacable « Resonate ». Chaque pépite envoyée par Lilly Palmer est d’une qualité exemplaire, et ce jusqu’à la fin de son set qui se termine magistralement par « Touch Me » de Frankyeffe.

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Déjà l’heure du bouquet final pour cette première édition du Sköll Winter Festival, et la mission sera de taille pour Nusha, nouvelle figure montante de la Hard Techno. Prête à achever les derniers festivaliers comme il se doit, celle-ci débute sans fioritures entre Indus, Acid et Rave explosive avec des bangers comme « Purple Window » de Nico Moreno, Look At My Eyes de Dennis Bauer ou Screechmaster de Basswell. Le paquet est également mis sur le LightShow ainsi que sur les effets pyrotechniques, avec un tempo qui ne faiblit absolument pas tout le long du set, dont notamment « Titan » de Aran Burn. Une soirée 100% dédiée à la Techno devait se terminer de la plus énervée des manières, et Nusha a parfaitement tenu cette promesse.

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CONCLUSION

Après ces 2 jours sous le signe de la musique Techno et Hard, notre conclusion est claire : le Sköll Winter Festival a répondu à l’appel d’un public caennais en quête d’un rendez-vous électro ambitieux sur Caen. Le Parc des expositions a été exploité à son potentiel, et cela fait un plaisir fou après de nombreuses années sans événements du genre, malgré les quelques imprévus (première édition oblige) qui n’ont en rien gâché notre expérience. Avec 2 soirées à la thématique musicale différente, une scène alternative gérée par des passionnés du milieu, et des services se rapprochant des gros festivals, ce nouvel événement normand a le potentiel pour succéder au Nördik Impakt, mais également de se hisser parmi les plus gros événements indoor de France. Nous tenons à remercier infiniment toute l’équipe du Sköll Winter Festival pour l’invitation, en espérant que cette expérience se prolonge pour les années à venir !

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By DNZL

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