On y était : la toute première édition du Dystopia Festival !

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Le week-end dernier, nous étions à la Roche-sur-Yon pour la toute première édition du Dystopia Festival. Avec une programmation orientée Hard Music & Hard Techno, on vous explique pourquoi il ne fallait pas manquer ces 2 soirées phénoménales :

Avant d’entamer le récit de ces 2 jours, pour certains membres de l’équipe, cet événement marquait le début tant attendu de la saison des festivals. Celle-ci étant entamée depuis mars, l’impatience de retrouver l’ambiance enivrante, de danser, de vibrer au son de la musique, de retrouver la foule et de partager cette passion commune était à son comble. Vous l’aurez donc compris, les dates du Dystopia à savoir le 19 & 20 avril étaient gravées dans le calendrier depuis un certain temps.

Jour 1 (vendredi 19 avril)

Nous ne sommes pas arrivés très tôt pour ce premier jour. La raison toute simple, nous avions 8 heures de route minimum pour nous rendre à ce fameux festival. On vous avait bien dit que notre motivation était au rendez-vous ! 8 heures de trajet un peu longues certes, mais qui nous ont permis de nous plonger dans l’ambiance du festival, en passant les quelques artistes de la soirée dans la voiture, découvrant pour certains leurs sons et surtout pour créer notre petit before à nous !

Dystopia, pour sa première édition, se déroulait au Parc Expo des Oudairies. Après avoir enfin achevé notre trajet, nous arrivons aux alentours de 22 heures, manquant ainsi les premières performances sur la Hard Stage et la Techno Stage, qui avaient débuté à 18h30. Nous franchissons donc les portes côté artiste avec une excitation palpable. Dès notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par Julien, l’un des organisateurs du festival. Il nous guide à travers l’espace presse et artiste, super chouette, tout en nous présentant l’organisation mise en place. L’espace média est très calme, joliment décoré, avec un coin interview (coucou à In Harder Style en pleine interview avec un des artistes de la soirée).

Tristan, avec qui nous avons échangé de nombreux e-mails et qui est à l’origine du festival aux côtés de Julien, se joint à nous pour nous faire découvrir toute cette organisation impressionnante. Il prend le temps de discuter avec nous, de nous présenter les différentes scènes et le système son en place. Nous étions super heureux d’être ici d’autant plus quand on a des échanges aussi enrichissants et qualitatifs.

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Nous voici donc devant la première scène, la Hard Stage. Le son est puissant et D-Fence est en pleine performance lorsque nous arrivons, en train de jouer le remix de « Billx (Gargäntua – La mort avec toi) ». C’est une excellente introduction pour nous mettre dans le bain. Nous sommes également surpris par la magnifique structure de la scène, avec un large triangle encadrant l’artiste. Le show light est impressionnant et s’harmonise parfaitement avec les kicks qui résonnent. De chaque côté de la scène, deux énormes chevaliers sont positionnés, ajoutant une touche épique à l’ensemble. La grandeur de la scène nous surprend agréablement ; nous ne nous attendions pas à un décor aussi élaboré et immersif.

Nous continuons notre exploration avec la scène Techno. En passant à l’extérieur, nous sommes accueillis par le son des basses qui résonnent, accompagnées de quelques sonorités Hard. La scène est également très esthétique, avec un ajout de LED à l’arrière de l’artiste ainsi que de chaque côté avec des losanges de différentes tailles, illuminant parfaitement cette scène. C’est un détail que nous aurions peut-être aimé voir sur la Hard Stage également, afin de mettre en valeur les deux chevaliers parfois trop cachés dans l’ombre, bien qu’ils ajoutent indéniablement du charme à la scène. Oui, sur ce coup, nous sommes un peu pointilleux !Il faut admettre que pour une première édition, le résultat dépasse largement nos attentes. Nous sommes vraiment impressionnés par la qualité et le travail détaillé des scènes de cet événement.

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Fini l’analyse des scènes, place à la musique ! On se rend à notre premier set de la soirée et pas des moindres… Angerfist arrive sur la Hard Stage ! La salle est remplie, prête à accueillir le maître du Hardcore. Comme prévu, c’est une véritable boucherie. L’artiste nous régale, variant les kicks et le tempo, enchaînant ses classiques comme « Creed of Chaos » ou « What Happened ». Petite séquence émotion lorsqu’il balance « Pennywise », la track sur laquelle on a connu la légende (concernant l’auteur de ce reportage). La communauté Hard est bien présente, chantant chaque hymnes du néerlandais. On a aussi entendu un très beau remix du célèbre « Baddadan » de Chases & Status. On décide de se rendre dehors après son set, où on a pu discuter avec un très gros fan de l’artiste au masque. Le festival avait d’ailleurs mis en place une tente avec une zone de rencontres, une superbe initiative.

On continue notre soirée côté Techno Stage avec Basswell. Chose à savoir, nous ne sommes pas de gros amateurs de Techno et encore moins de Hard Techno, mais nous avions pour but de découvrir de nouvelles sonorités, apprendre à aimer un genre qu’on a trop peu l’habitude d’écouter. À ce propos, on fait le constat comme de nombreuses personnes du milieu le font sur la sphère hard techno : il y a beaucoup de sonorités Hardstyle voir Hardcore dans les sets. Jusqu’à maintenant, on avait surtout vu ça sur les réseaux sociaux, mais il est vrai qu’on a beaucoup entendu les styles se mélanger et qu’il y a bien une nouvelle tendance en ce moment. Mais même si tout se mélange, et qu’il y a de moins en moins de barrières entre les styles, ce n’est pas un point négatif à notre sens et on a adoré nos moments passés sur cette scène.

Retour sur le set de Basswell qui se déroule à merveille. On reconnaît le beau morceau « Fxck » de Luciid ainsi que l’édit de Devin Wild. Après ce set musclé, Shlømo prend le relais. Nous assistons à d’incroyables remix techno de « Metro » et « Laser » avec quelques sonorités psytrance mais aussi à une techno plus dure et plus sombre ( « Rage Every Night »). Une prestation super bien rythmée et avec là aussi, un public en ébullition.

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Nous allons finir cette soirée par un dernier passage sur la scène Hard. Il est 2h et c’est Le Bask qui se charge de clôturer ce premier jour. Celui-ci va jongler entre Hardcore, Frenchcore et Uptempo ( « My Frenchcore », « U Will Be Mine ») pour notre plus grand bonheur. En plus de ses délices, nous avons pu profiter de moments plus doux avec son morceau « Coca » ou « Can Can » de son ami D-Frek. Un vrai plaisir pour nos oreilles avant d’aller se reposer pour le day 2.

Jour 2 (Samedi 20 avril)

Nous commençons les hostilités un peu plus tôt pour ce deuxième jour. Avec une petite demi-heure de route, on arrive au festival aux alentours de 20h30. Nous croisons Julien et Tristan, avec qui nous échangeons quelques mots sur cette la superbe soirée de la veille. Nous avons également l’occasion de rencontrer Sylvain, qui est à la tête du LFV Festival, un partenariat que nous avons également établi (si vous souhaitez en savoir plus sur le festival, nous avons rédigé un petit article à ce sujet). C’était vraiment gratifiant de rencontrer autant de personnes passionnées et investies dans ces projets incroyables et qui contribuent à faire briller la musique électronique en France.

C’est un deuxième jour un peu plus technique pour nous. Bien que nous soyons amateurs de Hard Music, aucun des artistes qui se produisent ce soir ne nous est familier. Nous connaissons certes quelques sons à eux mais c’est une première pour nous de les voir en live ! C’est là toute la particularité et la chance de ce festival : faire venir des pointures du Hard, souvent peu présentes en France.

Il est 21h et c’est justement l’heure de Devin Wild. Le DJ Hardstyle a produit un set avec une énergie folle variant mélodies entraînantes et kicks ravageurs (« Holy Grounds ») ! De plus, le public était déjà très animé, créant une atmosphère véritablement électrique dès notre arrivée. La fin de son set fût grandiose et surprenante. En effet, le Néerlandais nous a pondu un remix hardstyle de « Vois sur ton chemin » complètement destructeur et monstrueux, avec une réaction de la foule incroyable.

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Au tour de Hard Driver de faire son apparition. Il réalise une intro en furie avec son titre AM – PM. On décide d’accéder au crash (entre la scène et le public) pour le filmer de plus près et pour rediffuser une partie de son set sur les réseaux sociaux. L’artiste enchaîne ses productions (« Wide Awake », « Dopamine ») et le public est en rage. On va surtout retenir le moment où ce dernier joue « Animals », une track qu’on adore et lorsqu’il va passer la remix de « Cryex », qui figure dans notre top du mois de mars. Génialissime !

Il est 23h et nous pensions voir arriver D-Sturb… Mais non ce ne sera pas pour tout de suite, car on avait un poil d’avance sur la timetable. Avant cela, c’est Rooler qui va prendre place sur la Hard Stage. Et quelle énorme surprise ! C’est sans doute le meilleur set auquel on a assisté sur ces 2 jours. Il faut dire que nous écoutons beaucoup les productions de l’artiste et que son style est très affirmé ! Unique en son genre, Rooler nous propulse dans une septième dimension avec ses titres « DOWN DOWN » ou « Return Of the Return » qu’on adore ! Il passe également sa dernière production « TOO ANGRY », une véritable bombe qui retourne le public. Bref, excellent !

Il est enfin l’heure de D-Sturb ! Dernier artiste que nous verrons sur la Hard Stage ce soir. On a longuement hésité à le voir lui ou Alignment, véritable talent de la scène techno. Mais puisqu’on est sur la scène Hard, alors on y reste.. Le set est parfait et le Néerlandais nous passe tous ses classiques : « Reflections », « Ode To My Body », « Magnetism », « Blaze It Up » en passant par la fameuse « Nothing Like the Oldschool » que tout le monde reconnaît aux premières notes. Les kickrolls de l’artiste ont fusé et le set est passé à une vitesse éclair.

On prend une grande pause dans cette soirée intense. Nous décidons d’aller prendre un verre et de discuter avec les bénévoles qui sont très sympas. Petit point à noter aussi, c’est la sécurité présente sur ces 2 jours de festivals. De nombreux agents ont fait des allers-retours aux toilettes afin d’appliquer une surveillance impeccable pour que tout le monde se sente à l’aise. C’était vraiment très appréciable et on souhaitait le souligner. N’ayant toujours pas mangé de la soirée, nous souhaitons faire un tour des foodtrucks et recharger le cashless. Encore un point à mentionner est le fait qu’on a fait la queue nulle part, ni au bar, ni aux toilettes, ni pour recharger le cashless, et ni pour manger. Un petit coin chill était positionné à l’extérieur, sur lequel nous en avons profité pour déguster un délicieux hot dog et un ramen au tofu. Très bon et avec des prix corrects.

Nous profiterons de la dernière heure du festival sur la scène Techno, très peu visitée de la soirée. Nous arrivons à la moitié du set de Jacidorex. Ne connaissant pas l’artiste, celui-ci nous a agréablement surpris. Un style vraiment hard techno pour le coup qui s’est démarqué du reste des artistes que nous avons pu voir. Au dernier quart du set, le son s’est coupé pendant quelques minutes. Nous ne savons pas si c’est dû à un problème technique ou si c’est la puissance du Belge qui a fait péter les plombs mais une chose est sûre, c’est qu’on est resté jusqu’au bout pour profiter des derniers instants !

Crédit : Dystopia Festival & julien_chvlr

Conclusion : 

Que garder en tête de cette première édition du Dystopia Festival ? Eh bien, un grand bravo ! C’est simple : il n’y a rien à redire. Que ce soit l’organisation impeccable, la sécurité plus qu’assurée, la variété des foodrucks, le travail spectaculaire et détaillé des scènes ou encore une programmation variée riche et surtout rare en France, c’est une première édition parfaite pour le Dystopia. Ce qui nous a vraiment marqué, c’est l’aspect humain de cet événement. Tout le monde a été d’une gentillesse incroyable, côté organisation comme côté festivalier. Il est clair que la passion se voit chez les organisateurs et qu’ils ont voulu créer un rendez-vous unique dont tout le monde se souviendra. C’est chose réussie !

Cette année, le festival a accueilli environ 8 000 festivaliers. On espère que le festival va revenir encore plus grand, car il a toutes les capacités pour réussir à se développer et devenir un des mastodontes du genre. Un grand merci à Tristan et Julien pour leur accueil, leurs échanges et surtout leur disponibilité accordée. Nous n’avons jamais été aussi bien reçus et on vous souhaite que du positif pour vos prochaines éditions, car c’est grandement mérité.

Reportagé réalisé par Jooffrey

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