
Gael F. nous a accordé un peu de son temps afin de répondre à nos questions. Découvrez ce tout nouveau concept appelé « L’Arena », dont l’ouverture se fera le 14 décembre prochain !
Salut Gaël ! Pour commencer, peux-tu nous présenter l’ensemble de l’équipe de L’Arena ?
Avec plaisir, il y à Kelly à la caisse, 3 fois médaille d’or en Punchline, Elise et Athina au vestiaire, au bar Anaïs et Nico, aussi adorables que dingues de gros son façon Arena, un technicien lumière, Fabrice, avec qui nous avons déjà fait équipe à l’époque de l’Arena/Aposia et un de nos DJs résidents sur les soirées Hard : Clément, alias Hardbeat.
Enfin mon coup de coeur, ma révélation : Thomas, l’ancien directeur de l’Inox.
J’ai pensé le concept original seul, mais c’est avec lui que j’ai pu développer la partie Techno et Melodic Techno de L’Arena.
C’est ma plus belle association depuis… Je ne sais même plus. On se complète parfaitement, c’est même parfois flippant !
Ce garçon est le plus fin connaisseur sur la scène Électronique que j’ai jamais vu, un bosseur, un grand professionnel et très important… Un DJ redoutable sous le nom de “ No Devices ”.
Plus personnellement, peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai toujours été entouré de musique puisque mon père collait un casque sur le ventre de ma mère (rires).
Quand mes potes écoutaient Dorothée j’écoutais les Rolling Stones, les Pink Floyd, les Doors … Avec le temps, cela s’est intensifié, le nombre de Walkmans que j’ai pu user, je ne te dis pas !
Un jour, j’ai rencontré un ami de mon cousin, plus âgé, qui mixait dans son garage des tracks du label Bonzai, de la Techno, et là ce fut la double révélation : Le coup de foudre pour la musique électronique et pour le mix !
J’en ai bavé pour acheter du matériel et je m’entrainais en gros 4h par jour 7/7j pendant des années.
J’ai commencé très jeune (13 ans) à mixer ma musique dans des soirées, à me faire un petit nom dans mon lycée.
Puis, je suis allé me faire recruter au culot par un DJ professionnel qui m’a emmené au niveau des championnats de France et m’a fait passer pro.
J’ai enchaîné les résidences et les clubs : du plus petit et paumé en campagne à de plus en plus gros et connus.
Le Graal suprême était alors de rentrer DJ à l’Aposia Toulouse. C’était LA référence absolue pour un dj, c’était immense, blindé de monde, et surtout ils avaient une salle pour chaque style dont une salle techno où je pourrais m’exprimer pleinement avec ma musique.
Là encore, j’y suis allé au culot et le succès a tellement été incroyable qu’une partie du public ne venait que pour cette salle, à tel point qu’on m’a accordé le privilège de la baptiser : L’Arena était née.
L’aventure s’est terminée brutalement là-bas en 2008 suite à un gigantesque incendie.
Après ce traumatisme, car c’était vraiment une partie de moi, j’ai émigré pendant 10 ans dans un autre département en regardant de loin les lumières de la grande ville.
À quel moment as-tu pensé à reprendre du service avec ce projet Arena ? Qu’est-ce ce qui t’a séduit ?
Après des milliers de nuits passées derrière mes platines au prix de pas mal de sacrifices (famille, physiques, amis, amour…), je voulais arrêter.
Malgré tout, je ne sais pas comment l’expliquer mais je ressentais que le public électronique grondait et grandissait à nouveau, je sentais qu’il était bien là mais que personne ne leur donnait, du moins en tant que club spécialisé, un lieu que pour eux qui les représente, qui leur parle putain !
C’est avec ce goût d’inachevé et cette envie de « remonter sur le Ring » que j’ai rencontré par hasard Rémy Roca, qui venait de reprendre tout le complexe La Dune.
Rémy c’est un personnage, la définition du fonceur, du patron juste et droit avec un cœur gros comme ça.
C’est un homme de défi, comme moi.
Il était conscient qu’il y avait un public techno sur la région et m’a demandé si j’étais chaud pour monter un projet avec lui.
J’y ai travaillé et pensé encore et encore et encore….
« Pour hier pas de pleurs, pour demain pas de peurs » : si je revenais c’était pour donner les moyens aux artistes locaux, au public électronique d’exploser, parce que crois-moi, du monde qui écoute autre chose que Fun Radio et Skyrock dans la région y’en a toute une armée !
C’est comme si tout ce que j’avais vécu de positif et de négatif dans la nuit et que j’ai stocké durant 24 ans dans ma tête s’assemblait pour un projet final qui n’était pas vraiment un club, pas vraiment une salle de spectacle mais un concept hybride quelque part entre les deux.
La direction a immédiatement cru en moi et en mon projet un peu dingue. Ils ont bousculé leur plan initial, dépensé bien plus que prévu et sont en train de remplir le paramètre essentiel du projet Arena : un outil de compétition (Structure, son et lights) taillé pour directement aller jouer dans la cours des grands. Parce que tu peux avoir le meilleur line-up du monde, il te faut un lieu adapté, un sound system qui va bien… Une soirée techno dans un bar en ville cela ne fonctionne pas de mon point de vue.
La direction m’a tellement mis dans de bonnes conditions que j’ai démultiplié mon investissement. C’est comme un sportif, quand tu sens que ton coach et ton président de club sont des mecs bien et qui croient en toi, t’as qu’une envie c’est mouiller le maillot pour eux.
Plus concrètement, qu’est-ce que le concept “Arena” ?
Le concept Arena c’est :
1/ Un lieu pensé uniquement pour les musiques électroniques, dans l’esprit berlinois/londonien. De la hauteur, un sound system qui vient te masser les organes et un matos light surdimensionné.
Je te donne même une exclu : pour la première fois, on va mettre le bar à l’extérieur de la partie Dancefloor, c’est le client qui va choisir si il veut aller au cœur de « l’Arène » ou au calme (tout est relatif) se poser, respirer et discuter.
2/ C’est de la rareté : ouvert que 8 mois par an et un seul soir semaine !
3/ De la Diversité : je ne supporte pas les clivages, dans la musique électronique, tu as pleins de publics différents : Hard, Techno, Melodic Techno, Trance, Revival … donc chaque semaine on va proposer une soirée avec un de ces styles, afin que L’Arena porte haut les couleurs de la diversité dans la musique électronique.
3/ Un booking qualitatif appuyé par des DJs nationaux et des talents locaux : à chaque soirée il y aura des DJs internationaux, des DJs résidents et enfin je voulais absolument donner la parole et la chance à tous nos DJs régionaux de venir mixer dans ce formidable outil que va être L’Arena, donc nous avons mis un concours en place.
L’Opening tant attendu aura lieu le 14 décembre avec notamment la venue Dusty Kid ! À quoi doit-on s’attendre ?
C’est super intense un OPENING car tu présentes 1 an de travail acharné au jugement du public.
Sinon à me voir aussi angoissé qu’un petit garçon avant sa grande rentrée !
Est-ce que tout sera parfait ? Je sais par expérience que la réponse est non évidemment.
Est-ce que le public va voir la différence et les réels efforts d’investissements qui ont été fait (Son, lights, esprit du lieu …) je pense sincèrement que OUI.
Et puis d’entrée de jeu : Mr Dusty Kid, Pavel Petrov et la révélation Remcord ! Alors on va voyager et je l’espère on va oublier nos emmerdes le temps d’une nuit et d’une parenthèse appelée « ARENA ».
Que préparez-vous de beau pour les semaines/mois à venir ?
Et bien écoute déjà comme tu as été le premier à venir nous voir je te donne une exclue pas encore sortie : La première Trance Arena ce sera en janvier avec une Arena complètement re décorée via une scénographie de dingue et deux Headliners juste magiques 😉
Pour ce qui arrive juste après l’Opening du 14 décembre vous pouvez retrouver tous les événements sur Facebook en suivant les liens suivants :
– Dizzy Of Melodic
– Revival
– Pandemic
– Save The Rave
– Hard Arena
Allez-vous confier quelques soirées à quelques organisateurs/labels, ou vous comptez vous occuper entièrement de la direction artistique ?
Clairement. On a des associations monstrueuses sur Toulouse et L’Arena va être le plus beau club pour la musique électronique créé depuis longtemps sur la ville et on n’allait pas se le garder que pour nous.
On a donc contacté ceux qu’on estimait être les meilleures organisations et nous leur avons confié quelques dates avec grand plaisir.
Avant même l’inauguration, on a vu un groupe se monter sur Facebook pour suivre l’actualité de l’établissement (en parallèle de la page). C’est important pour vous de monter une réelle communauté ?
En fait, ce groupe existe depuis longtemps, ce sont tous les anciens clients de la génération Arena/Aposia dont je te parlais. Au fil des années, la relation que nous avons créée va bien au-delà d’un DJ et d’un public.
On se connaît, et je ne sais pas quoi te dire à part que je les aime. Si tu regardes le logo Revival, tu y verras ce qu’ils sont pour moi et pour L’Arena : ses racines.
10 ans après mon départ, jamais, mais jamais je n’aurais imaginé qu’ils m’auraient soutenu et qu’ils m’auraient apporté autant d’énergie positive pour faire éclore ce projet.
Si tu savais comme il me tarde le première Revival qui aura lieu le 21 décembre avec eux. Viens et tu comprendras avec l’ambiance pourquoi ma relation avec eux va au-delà des mots…
Les médias joueront-ils un rôle important pour vous permettre d’exploser aux yeux du grand public ?
Oui bien sûr, je suis un passionné par la communication.
Je me bats sur des terrains différents : celui d’exister dans des médias électroniques spécialisés comme avec vous Valliue et aussi celui des médias grand public afin de pouvoir expliquer et inviter les moins connaisseurs à découvrir ce qu’est réellement la culture électronique à travers L’Arena, loin des clichés habituels.
Quels sont les objectifs du club à court, moyen et long terme ?
Exister, secouer les codes du club traditionnel toulousain, ouvrir les portes et faire découvrir la culture électronique, prendre du plaisir car c’est la condition essentielle pour en donner au public.
Quel serait, selon toi, la programmation de rêve ?
Je pense que chacun a sa programmation idéale, le plus important c’est que tu puisses aimer les artistes que tu programmes, sans ça tu ne peux pas donner au public l’envie de découvrir ces artistes.
Dans la musique électronique, il y a énormément d’artistes talentueux, je trouve que c’est déjà intéressant de faire venir des DJs émergents en les additionnant à des artistes qui ont l’habitude de parcourir les festivals du globe.
À L’Arena, on a envie de proposer un truc un peu plus démocratique, et plus couillu musicalement aussi. Il y avait déjà des choses sympas, mais vraiment pas assez à notre goût.
Tu es également un DJ, au cours de quel type de soirée et sous quel alias pourra-t-on te retrouver à L’Arena ?
Gaël.F pour les Revival (mes racines) et aux « Save The Rave », la Techno pure et dure reste mon style préféré.
Pour le reste, mon alias n’a aucune importance, ce qui compte c’est le concept Arena, c’est l’équipe, le collectif, ma petite personne on s’en fout j’ai passé l’âge !
Merci d’avoir répondu à nos questions ! As-tu un dernier message à faire passer ?
Merci à Valliue pour votre travail !
Que ton rêve soit de devenir DJ, producteur, chirurgien ou chauffeur poids lourd… Tout est possible dans la vie si tu es prêt à tout donner sans jamais être sûr du résultat !
Et que seul t’iras pas loin alors apprends à t’entourer non pas des meilleurs, mais des plus sincères et de LA bonne personne.
Je m’en fiche si ça fait cliché, mais après avoir traversé le désert, je saisis l’occasion de dire à ma direction, à l’équipe des travaux, à Thomas, à Sophie, à Chris, à la famille « Génération Arena /Aposia » que vous m’avez ramené à la vie.
Maintenant, allons tous ensemble secouer Toulouse : L’Arena arrive le SAMEDI 14 DÉCEMBRE !
Une réflexion sur “Interview : Gaël F, DJ et responsable de L’Arena”