Interview : Christian Löffler (EN+FR)

Nouvelle interview sur Valliue, avec quelques questions posées au très talentueux Christian Löffler ! De son live pour Cercle à sa vision du monde en passant par ses passions pour la photographie et la peinture, retrouvez l’intégralité de ses propos :

(English below)

Salut Christian ! Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je suis un peintre et un musicien, produisant principalement de la musique électronique. Je vis sur la côte de la mer Baltique au nord est de l’Allemagne.

C’est la question de base du site… Quelle est ta définition de la musique électronique ?

La musique électronique est la musique que j’aime le plus. Elle me procure encore les mêmes émotions et la même excitation que lorsque je l’ai découverte il y a des années. C’est ma passion.

On a écouté ton dernier album “Mare” et on a été conquis par l’intensité et les multiples émotions présentes. Que cherches tu as faire ressentir à travers ta musique ?

Ma musique est en gros un miroir de moi-même. Elle raconte des histoires du début de ma jeunesse à l’adolescence en passant par ma vingtaine jusqu’à maintenant. Je pense que tout ce que j’ai vécu dans ma vie se retrouve là-dedans. Je suis une personne très mélancolique.

Tu as sorti les versions rework et club mix de ton album Mare, que tu as dévoilés à la fin de l’été. Comment as-tu organisé cet immense projet avec tous ces artistes ? Pourquoi les avoir choisis eux en particulier ?

Ce n’était pas aussi compliqué que ce que ça avait l’air, après tout. Tous les artistes sont des amis. Donc je leur ai juste demandé s’ils voulaient travailler sur un remix et quelle chanson ils aimaient le plus dans “Mare”. Par exemple, Max Cooper a tellement apprécié le fait de remixer la base qu’il a retravaillé “Haul” and “Vind”. Je recherchais surtout à emmener ma musique dans d’autres humeurs et perspectives. C’est pourquoi j’ai choisi de travailler avec des artistes venant de différentes parties de l’Europe et avec un passé et des mentalités différentes. Il y a aussi deux artistes français dessus : Superpoze et Zimmer. Leurs deux remix ont des sonorités très différentes de la musique originale. Le piano que Superpoze a ajouté est beaucoup plus joyeux et euphorique que tout ce que j’aurais pu créer. Je respecte énormément tous ces artistes et je suis un grand fan de leurs musiques. Je suis très satisfait de ce projet.

Ton titre “Haul” est l’un de nos préférés. Pour l’illustrer, tu as co-produit un clip poignant mettant en avant les enfants réfugiés. Cette cause est évidemment alarmante, et doit tous nous concerner. Pourquoi l’avoir mise en avant avec “Haul” ?

“Haul” est la chanson la plus populaire de “Mare” et comme je voulais atteindre le plus de personnes possibles avec ce clip, le choix a été évident. Il y a aussi le fait que les deux réalisateurs du clip Marek Partys et Dusan Husar sont fans de ce son et je trouve que la vidéo s’accorde parfaitement à l’ambiance de la musique. C’est fou ce qui se passe dans le monde, les enfants sont innocents et ils ont besoin de notre protection. Le clip reflète très bien leur situation et je veux que les gens voient ce qui arrive en ce moment même à tant d’enfants autour du globe.

Tu as récemment joué pour la chaine Cercle. Sachant que ton label “Ki Records” signifie “arbre” en japonais, on suppose que tu portes de l’importance à l’environnement. Qu’est-ce que ça t’a fait de jouer seul, face à la nature ?

C’était super excitant. Toute la journée a été une expérience géniale. Monter tout l’équipement en haut de la montagne n’a pas été simple du tout. Mais se tenir là-haut, à apprécier la vue, ça valait le coup. Le plus bel endroit où j’ai pu jouer ma musique. Après qu’on ait fini le live, il a fait sombre très vite. Donc tout redescendre était assez dangereux. C’est qu’un petit chemin rocheux. Tout cela étant dit, l’environnement compte énormément pour moi. La nature est ma plus grande source de créativité et je vie en plein milieu d’une petite ville à la mer.

Si tu devais revivre cette expérience dans un lieu différent, où rêverais-tu de jouer ?

C’est une question difficile tant l’événement avec Cercle était proche de la perfection. Mais j’irai bien faire un live sur un bateau à voile au milieu de la mer.

Revenons à ton label “Ki Records”. As-tu créé celui-ci pour gagner en liberté et t’épanouir complètement ?

Absolument, pour avoir toute la liberté à tout moment. C’est la chose la plus importante pour moi. J’ai une vision très forte de mon art et je ne veux aucun compromis.

Un intérêt pour la nature, pour la misère dans le monde. Une musique parfois mélancolique, mais qui nous fait voyager et rêver… On peut dire que tu as une personnalité admirable. Penses-tu que la musique peut rendre ce monde un peu meilleur ?

Merci ! Je ne suis pas sûr que ça peut rendre le monde meilleur. Mais je suis sûr que ça peut vous donner quelque chose que rien d’autre ne peut vous donner. Ça peut vous soigner d’une certaine façon. Ça peut vous aider quand vous passez des moments difficiles.

Sur tes réseaux sociaux, tu postes régulièrement des photos de paysages ! On sait que tu as une passion pour la photographie : ces photos sont-elles de toi ?

Oui, je les prends principalement quand je suis en tournée mais beaucoup viennent aussi de l’endroit où je vis.

Que retrouves-tu dans la photographie et la musique ?

La photographie est aussi un moyen d’exprimer ses sentiments, comme la peinture et la musique. D’une manière différente, mais aussi basée sur le même désir de s’exprimer.

Tu es donc un excellent producteur de musique, mais tu es également passionné par la photo et la peinture… Un véritable artiste ! Pour toucher à un autre art, aimerais-tu produire de la musique pour le cinéma ?

Ce serait génial, et c’est vraiment quelque chose que je veux faire dans le futur. L’année dernière en décembre, j’ai joué à Bialystok dans un petit festival de film en Pologne. C’était un projet spécial vu que j’ai joué en live pour un film dans un cinéma.

Fin février, tu organises un nouveau live avec quatre shows dans différentes villes d’Europe (Dublin, Londres, Istanbul et Berlin). Peux-tu nous en parler ?

Beaucoup de mes productions sont originellement enregistrées avec des violons. Je voulais donc jouer en live avec un ensemble de violons depuis longtemps déjà. Je l’ai fait une fois en 2017 et j’étais très heureux du résultat. Donc le plan, c’est de faire encore un pas en avant et de le présenter dans d’autres villes. J’ai aussi mon ami Hior Chronik sur scène qui m’accompagnera au piano pour quelques chansons.

En parlant de tes lives, tu sembles nous raconter une histoire pendant celui-ci. Comment le construis-tu ?

C’est un peu comme mes albums. J’essaye d’emmener l’auditeur dans un voyage. J’aime avoir des introductions douces, jouer un peu de musiques d’ambiances et après me concentrer petit à petit sur le rythme.

Quand pourrons-nous te voir jouer en France ?

J’aimerai aussi amener le show en France en 2018. Il n’y a encore aucune date de confirmée mais ça le sera sûrement bientôt.

Quels sont tes autres projets pour 2018 ?

Je veux principalement me concentrer sur l’écriture de nouvelles musiques. J’ai déjà quelques chansons finies et elles sortiront au courant de l’année. Je veux aller en voyage tout seul et juste voyager à travers les paysages et découvrir de magnifiques endroits où je n’ai pas encore été.

Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions !

Prochaines dates : 15.02 Istanbul (Babylon) – 17.02 Berlin (Volksbühne) – 21.02 Dublin (Sugar Club) – 23/02 Londres (E1)


Hi Christian! Could you introduce yourself for those who might not heard about you?

I’m a painter and musician, producing mostly electronic music. I’m living at the coast of the Baltic Sea in the north east of Germany.

This is the basic question of our website…What is your definition of electronic music?

Electronic music is the music I love the most. I’m still having the same feeling and excitements about it today as when I discovered it years ago. It’s my passion.

We have listened your last album “Mare” and we have been won by the intensity and the multiples feelings in it. What feelings do you want to share with your music?

My music is basically a mirror of myself. It’s telling stories from my early childhood days to the teenage years and twenties to now. I think everything I’ve ever experienced in life is somehow in there. I am a very melancholic person.

You have released rework versions and a club mix of your album “Mare”, that you revealed at the end of the summer. How did you organized this huge project with all those artists? Why did you choose those artists in particular?

It was not that complicated as it seems after all. All the artists are friends of mine. So I just asked them if they want to work on a remix and which song they like the most on „Mare“. Max Cooper for example enjoyed remixing my material so much, that he reworked „Haul“ and „Vind“. I was particulary looking to get my music into different moods and perspectives. That’s why I choose to work with artists from different parts of Europe with different backgrounds and different mentality. There are two artists from France on there as well, Superpoze and Zimmer and bother their remixes sound very very different from the music that I did originally. The piano melody that Superpoze added is much more positive and euphoric than what I could ever create. I respect all those artists very much and I’m huge fan of their music. I’m very satisfied with this project.

Your track “Haul” is one of our favorite. To illustrate it, you have co produced a heart touching video putting the refugees childs in the light. This cause is obviously alarming, and must concern all of us. Why did you put it forward with “Haul”?

« Haul » is the most popular song on ’Mare’ and as I wanted to reach as many people as possible with this video the choice was obvious. Also the filmmakers Marek Partys and Dusan Husar are big fans of this song and I think the pictures fit the vibe of the track perfectly. It’s crazy what is happening in the world, children are innocent and they need our protection. The video reflects their situation very well and I want people to see that this happening right now to so many children around the world.

You have recently played for the Cercle channel. Knowing that your label “Ki Records” means “trees” in japanese, we are assuming that you care about environment. How were your feelings when you played alone in front of nature?

It was very exciting. The whole day was a great experience. Getting all the equipment up the mountain was not easy at all. But standing up there, enjoying the view was all worth it. The most beautiful place I ever played my music at. After we finished the broadcast it got dark quickly. So bringing all things down was quite dangerous. It’s just a small rocky path. This being said, the environment matters a lot to me. Nature is my biggest source for creativity and I am living right inside of it in a little town at the sea.

If you had to relive this experience in a different place, where would you dream to play?

That’s a difficult question as the event with Cercle was close to perfection. But I would go for a liveset on a sailboat in the middle of the sea.

Let’s get back to your label “Ki Records”. Did you created it to have more freedom and to be fully flourish?

Absolutely to have all the freedom in every case. That’s the most important thing for me. I have a strong vision for my art and I don’t want to compromise.

An interest for the nature, for poverty in the world. A music that is sometimes melancholy but that is also making us travelling and dreaming… We can say that you have an admirable personality.  Do you think that music can make the world a little bit better?

Thank you! I’m not sure if it can make the world better. But I’m sure that it can give you something that nothing else can give you. It can heal you in a way. It can help you when you are going through difficult times.

On your social networks, you often posts pictures of landscapes! We know that you have a passion for photography : are those pictures from you?

Yes I mostly take them while I’m touring but many are also from the place where I live.

What are you finding in photography that you are also finding in music?

Photography is also an expression of feelings, like paintings and music. In a different way but based on the same desire to express yourself.

As we said you are an excellent music producer, but you are also passionated by photography, painting… A true artist! Would you also like to produce music for the cinéma?

That would be great and is definitely something I want to do in the future. Last year in December I played a show in Bialystok at a short film festival in Poland and it was a special project as I did a live score for a movie inside a cinema.

At the end of February, you are organizing a new live with four shows in differents cities in Europe (Dublin, London, Istanbul and Berlin). Could you tell us a little bit more about it?

Many of my productions are originally recorded with strings. So I wanted to perform live with a string ensemble for a long time already. I did it once in 2017 and was very happy with the result. So the plan was to take it a step further and present the show in some other cities. For Berlin exclusively I also have my friend Hior Chronik on stage who will accompany me on the piano for a few songs.

Talking about your live shows, it seems that you are telling a story during them. How are you building them?

It’s a little bit like my albums. I’m trying to take the listener on a journey. I like to have smooth opening, playing a couple atmospheric tracks and then step by step focusing more on the rhythm.

When would we able to see you playing France?

I hope to bring the Ensemble shows to France as well in 2018. A date is not confirmed yet but it will be soon surely.

What are your other projects for 2018?

Mostly I want to focus on writing new music. I already have a couple of songs finished and they will be released over the year. I also want to go on a journey all by myself and just travel through quite landscapes and discover beautiful places that I haven’t been to yet.

Thank you!

Tour date : 15.02 Istanbul (Babylon) – 17.02 Berlin (Volksbühne) – 21.02 Dublin (Sugar Club) – 23/02 London (E1)

Préparation : Valso, So’ / Traduction : Wag

Une réflexion sur “Interview : Christian Löffler (EN+FR)

  1. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai. Si vous voulez, n’hésitez pas à visiter mon univers. au plaisir

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