On y était : Elektric Park Festival 2017

Le 9 Septembre 2017 avait lieu sur l’île des Impressionnistes à Chatou (78) la première édition de l’Elektric Park en lieu et place du défunt Inox Park. Après ce changement de nom, nous étions impatients de découvrir ce que Joachim Garraud et ses équipes nous avaient réservé. Nous vous proposons donc dedécouvrir notre report de cet événement incontournable chaque année, au moment où la saison des festivals s’achève.

Accès au Festival

Pour ceux qui ne la connaisse pas,  l’île des Impressionnistes se situe sur la Seine, légèrement en aval de Paris. Elle tire son nom du fait qu’elle était très prisée des peintres issus de la mouvance impressionniste, tel qu’Auguste Renoir lors de la seconde moitié du 19ème siècle. Nous sommes donc arrivés un peu avant 11 h sur les lieux du festival où nous avons pu accéder sans encombre au festival grâce à un affichage et un barriérage efficace.

Scènes

Au moment où nous avons pénétré dans le festival, les portes n’étaient pas encore ouvertes au grand public. Ce qui nous a permis de faire un tour complet des infrastructures et scènes présentes. Pour cette édition, il y’avait 4 scènes à proprement parler ainsi qu’une scène « Pool Party » nommée Black Stage et sponsorisée par une célèbre marque de thé froid à la pêche.

La « Yellow Stage »  scène principale du festival

Fidèle à ce qui existait du temps de l’Inox Park, la mainstage de l’Elektric Park affichait une programmation orientée EDM mainstream mais cependant très variée. On pouvait notamment y voir le duo Ofenbach, le jeune talent français Damien N-Drix, le confirmé Lost Frequencies ainsi que la légende hollandaise Laidback Luke et le patron des lieux Joachim Garraud. La scène en elle-même était composée de nombreux panneaux LED permettant d’afficher les visuels des artistes jouant sur la scène. L’idée d’une scène recouverte de panneaux s’est révélée être une véritable bonne idée de la part des organisateurs, puisque cela compensait les nombreux lasers et projecteurs présents inefficaces de jour, du fait de la luminosité. En plus des lasers et projecteurs, la Yellow Stage étaient particulièrement fournie en lances-flammes et canons à Co2 pour le plus grand plaisir des festivaliers. A noter que c’est à la nuit tombée que cette mainstage a pu révéler tout son potentiel et son efficacité, notamment durant les sets de Laidback Luke et Joachim Garraud.

La « Blue Stage », scène consacrée à la Techno

La Blue Stage fut incontestablement la scène la moins fréquentée du festival. En effet, tout au long de la journée et de la soirée, elle peina à faire le plein. La faute à une programmation pas forcément en adéquation avec le public présent et ses attentes. Il faut dire que les années précédentes, cette scène était dédiée à la Bass Music, appréciée pour se défouler. Malgré un clair déficit d’affluence, il y régnait une ambiance singulière par rapport aux autres scènes du festival. Esthétiquement réussie, elle affichait en plus une programmation loin d’être ridicule avec la présence entre autre de Corvad, Julian Jeweil, Boddika et DJ Bone. Malheureusement pour les artistes présents, cela n’a pas suffit à attirer les foules comme ce fut le cas pour les autres scènes.

Mandragora sur la « Red Stage »

A l’instar de la Blue Stage, la Red Stage fut l’une des belles réussites de cette édition. En effet, cette scène consacrée à la Psy-Trance affichait une jolie programmation (Mandragora et Captain Hook pour ne citer qu’eux) tout en réussissant le pari de faire le plein tout au long de la journée et dégageant une énergie assez impressionnante. Nous avons pu constater que pendant le set de Mandragora, le public présent en masse (la scène était complètement full) était véritablement en ébullition. Joachim Garraud rejoignant le mexicain sur scène en était même presque étonné et encouragea le public à continuer à tout donner. Nous avons été aussi les premiers étonnés de l’enthousiasme du public pour cette scène. Cela tendrait à confirmer l’engouement grandissant du public pour ce style en France, à travers le monde, notamment avec les figures de proue du genre, les Israéliens Vini Vici (dont vous pouvez retrouver notre interview ICI.)

Muttonheads sur la « Bleu Blanc Rouge Stage »

La scène Bleu Blanc Rouge était la grande nouveauté de l’Elektric Park par rapport au défunt Inox Park. Esthétiquement, elle n’était pas forcément la plus originale qu’il soit, s’apparentant à une scène de festival tout ce qu’il y’a de plus classique : pour seule décoration une vache bleu blanc rouge ainsi qu’un écran LED disposé au dessus du DJ Booth, le tout surmonté de plusieurs projecteurs. Mais le caractère attractif de cette scène ne résidait évidemment pas dans son design, mais plutôt dans sa programmation. Et à ce sujet nous ne pouvons que saluer l’initiative des organisateurs !. Elle a permis aux festivaliers de découvrir certains des nouveaux talents de la scène électro française tels que RavenKis, Madskies ou Thomas Feelman et de redécouvrir certains de ses piliers comme MuttonHeads, Klosman, Dj Ralph et DJ Getdown ainsi que Tristan Garner qui signait là son grand retour aux affaires. Cette scène, dont le principe était de réunir des artistes exclusivement français venus de différents styles et issus de différentes générations, a su elle aussi faire le plein tout au long de la journée pour notre plus grand plaisir

Infrastructures

Tout comme son prédécesseur, l’Elektric Park disposait d’un certain nombre d’infrastructures annexes destinées à améliorer l’expérience proposée aux festivaliers. Coté divertissement, cette année on pouvait retrouver en face de la scène principale, la traditionnelle attraction « Ranger » symbole du festival. Une grue destinée au saut à l’élastique se trouvait face à la scène Bleu Blanc Rouge et une piscine gonflable à l’entrée et surplombée par la Black Stage, le tout faisant office de Pool-Party. Même si l’idée de la Pool-Party était bonne et n’était pas une nouveauté de cette édition, elle n’a malheureusement pas su attirer les foules à cause de la météo très capricieuse. Seuls certains courageux (pour ne pas dire inconscients) ont eu la témérité de se jeter à l’eau. A coté de cela, Pioneer DJ, le leader mondial en matière de setup pour DJ avait installé un stand non loin de la Blue Stage afin de faire découvrir les produits de sa gamme et proposer aux festivaliers une initiation à la pratique du mix.

Concernant les infrastructures classiques d’un festival, on pouvait trouver à l’Elektric Park un espace VIP, un vestiaire, un certain nombre de stands où l’on pouvait se désaltérer et se restaurer sans forcément trop attendre, le tout grâce à un système de cashless correctement géré. De plus, un stand de merchandising « Elektric Park » permettait aux festivaliers de faire des emplettes. A noter la présence d’un endroit où l’on pouvait recharger son téléphone mobile, ainsi que des sanitaires intelligemment disposés et en nombre suffisant.

Les moments forts de la journée

Etant donné que nous avions un certain nombre d’interviews à réaliser ce jour là (liens à la fin du report) nous n’avons pas pu assister à tous les sets. Mais nous vous proposons de découvrir les artistes qui ont retenu notre attention ce jour-là :

  • Damien N-DrixYellow Stage : Première apparition à Chatou pour le jeune DJ Français qui a su ravir la foule de festivaliers présents pour l’écouter. Pendant la deuxième moitié de son set, nous étions en interview dans la zone presse située non loin de la Yellow Stage et nous entendions les clameurs du public à chaque titre joué par le DJ originaire du sud de la France, preuve de l’intérêt qu’il suscitait.
  • Lost Frequencies – Yellow Stage : Véritable machine à tubes, le jeune belge a également su conquérir la foule de l’Elektric Park au rythme de ses productions House / Deep House agrémentées de quelques bangers Future House bien sentis. C’est toujours un plaisir de le voir évoluer sur scène !
  • MandragoraRed Stage  : Nous l’avons déjà évoqué plus haut dans notre report, le mexicain a fait un véritable carton sur la scène Psy-Trance. Le public présent en masse était en ébullition à chacune des tracks jouées par Mandragora. Ça en était même impressionnant pour nous qui ne nous attendions pas à un tel engouement de la part des festivaliers.
  • Madskies Bleu Blanc Rouge Stage : Révélé par Tchami et son label Confession, le jeune parisien fut véritablement notre set coup de cœur de la journée et les festivaliers ne s’y sont pas trompés. Banger après banger, mashup après mashup, Madskies a littéralement retourné la scène Bleu Blanc Rouge de l’Elektric Park pour le plus grand plaisir des festivaliers et du notre, nous devons bien l’avouer.
  • Laidback LukeYellow Stage : Quel plaisir de voir une légende telle que Laidback Luke se produire à l’Elektric Park. Le Hollandais, ami de longue date de Joachim Garraud, a démontré tout l’étendue de sa palette d’expression et de son talent en matière de djing devant une Yellow Stage pleine à craquer. Les années passent et le talent perdure chez celui qui reste aujourd’hui l’un des piliers de la scène EDM mondiale. Chapeau l’artiste !
  • Tristan GarnerBleu Blanc Rouge Stage : Après un passage assez difficile comme il nous l’a expliqué ICI, cette édition de l’Elektric Park marquait pour lui un véritable retour sur le devant de la scène. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pris aucune ride ! Débordant d’énergie sur scène, il n’a rien perdu de son talent. Laissant parler son univers si particulier, mélangeant électro et punk rock, il a su offrir une prestation à la hauteur de sa réputation.
  • Joachim GarraudYellow Stage : Véritable monument de la scène électronique française, le boss de l’Elektric Park a offert une véritable démonstration de force pour le closing de la mainstage. Entre ses visuels, tous plus impressionnants les uns que les autres, le lightshow totalement dément et son live au désormais célèbre Keytar, le chef des Space Invaders a clôturé en beauté cette édition. Bravo M. Garraud, à la fois pour cette prestation et pour l’organisation compliquée du festival.

Les points forts du festival

Malgré le fait que l’Elektric Park doive améliorer certains points que nous détaillerons par la suite, ce festival comporte des qualités indéniables comme le fait même d’exister et de permettre au public francilien d’assister à un festival consacré exclusivement à la musique électronique. De plus, la diversité des styles présents est, et reste, une qualité historique de ce festival. Les nouveautés présentes cette année comme la blue stage (qui aurait mérité une plus grande affluence) ou la Bleu Blanc Rouge stage, qui donne l’occasion à de jeunes artistes de se produire sur une scène de festival pour la première fois, constituent des véritables plus-values pour le festival

Au delà d’un point de vue strictement musical, les organisateurs ont su parfaitement géré tout les autres aspects du festival : La gestion des flux, le temps d’attente aux sanitaires et aux stands de restauration, la présence d’attractions et animations variées .

Points à améliorer

Pour les futurs éditions l’Elektric Park va devoir répondre à un certain nombre de problématiques qui se sont posées cette année. Ces problématiques concernent principalement l’attractivité du festival qui n’a pas fait Sold-Out. L’absence d’une scène dédiée à la Bass-Music ou au Hard Beat devrait y être pour quelque chose. Ces deux styles de musique électronique étant fortement demandés, ils représentent un vivier important de potentiels festivaliers que les organisateurs du festival auraient tout intérêt à attirer. Toujours concernant l’attractivité du festival, lorsqu’on regarde quelques années en arrière, on se rend compte qu’il y a indéniablement une diminution de la qualité de la line up. Et même si Joachim Garraud avait expliqué qu’il souhaitait faire venir d’autres artistes que ceux que l’on voit habituellement dans les festivals EDM. On ne peut que regretter l’absence de gros noms de la scène mondiale.

Conclusion

Nous tenions malgré tout à féliciter Joachim Garraud et ses équipes pour le travail fournit dans la préparation du festival surtout lorsqu’on connait les changements d’ordre organisationnels intervenus dans les mois précédent l’événement. L’Elektric Parc reste donc une date incontournable au moment où la saison des festivals s’achève et nous espérons qu’il va encore se développer en corrigeant les points négatifs de cette année et encore améliorer les points positifs. En espérant que ce festival continue d’exister, sous cette forme ou sous une autre.

Nous tenions également à remercier Joachim Garraud et son équipe pour la confiance qu’ils nous ont accordée. Ainsi que tous les artistes, en particulier ceux qui ont pris quelques minutes pour échanger avec nous, qui ont contribué à faire de l’Elektric Park l’agréable journée qu’elle a été.

Nos interviews : Damien N-DrixDJ GetdownKlosmanMadskiesRidwelloTristan Garner & RavenKis

Crédit Photo :  Lila Azeu / Valliue & S.Camelot / Guettapen

                                     

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