
Celle-ci, on n’est pas peu fiers de vous la partager ! À l’occasion de leur dernier single « I Started A Fire », on a posé quelques questions au légendaire duo Tinlicker. De cette collaboration avec Hero Baldwin à leur préparation de leurs shows live, en passant par leur mythique remix de « Children »… Retrouvez l’intégralité de leurs propos ci-dessous :
(english below)
Salut ! Pourriez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Nous sommes Jordi van Achthoven et Micha Heyboer. Et quand nous créons et jouons de la musique, nous nous appelons Tinlicker. Nous avons commencé à faire de la musique ensemble en 2012. Et les choses ont un peu échappé à notre contrôle.
C’est la question de base de notre site… Quelle est votre définition de la musique électronique ?
C’est de la musique qui contient des sons électroniques provenant de synthétiseurs analogiques, de synthétiseurs numériques et/ou de boîtes à rythmes.
Vous venez de sortir votre dernier single « I Started A Fire » avec Hero Baldwin sur [PIAS]. Quelle est l’histoire derrière cette sortie, comment cette collaboration a-t-elle vu le jour ?
Jordi a trouvé les accords chez lui, au piano, mais ça remonte à environ un an et demi. Ensuite, on est allés au studio et on a créé un beat autour de ça, puis on l’a envoyé tout de suite à Hero. Après un appel et une discussion sur le concept de la chanson, elle a écrit les paroles avec Nathan Nicholson. Mais comme on la connaît tous les deux très bien et qu’on travaille souvent ensemble, on a surtout échangé le morceau par internet, en aller-retour.
Vous avez collaboré avec de nombreux artistes au fil des années, notamment sur votre dernier album Cold Enough For Snow. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le fait de créer de la musique avec d’autres artistes ?
Travailler avec d’autres artistes est généralement très inspirant. Chacun a sa propre manière de créer de la musique, et c’est génial d’apprendre de ça. Ça te donne toujours un regard différent, surtout sur ta propre musique. La plupart du temps, sans même s’en rendre compte, les autres artistes te donnent des sortes de “conseils” en cours de route.
Votre morceau « Because You Move Me » est devenu un incontournable de votre discographie. Est-ce que c’est toujours un morceau que vous aimez jouer aujourd’hui, ou vous sentez-vous parfois obligés de l’inclure pour le public ? Comment percevez-vous l’impact de son succès sur votre carrière ?
On aime encore la plupart des morceaux qu’on a créés. C’est juste incroyable de voir des gens connaître ta musique et commencer à chanter ou danser dessus. L’énergie que ça dégage est dingue. Et on la ressent. Sur un dancefloor, c’est à double sens : on donne de l’énergie au public, et il nous la rend quand il la ressent.
Vos morceaux sont construits autour de mélodies immersives et d’une production très soignée. Quelle est votre approche en studio pour parvenir à ce son si caractéristique ?
On crée des boucles et des samples à partir des morceaux qu’on compose. Ça nous permet, par exemple, de créer un beat très rapidement quand on a une idée de mélodie. En gros, notre approche, c’est de maintenir un flow. Quand quelque chose commence à prendre forme, il faut aller vite, noter toutes les idées. Et si tu as des presets, des samples, des boucles, des synthés prêts rapidement, t’es bien parti.
Un autre grand succès de votre carrière est votre remix de “Children” de Robert Miles. Quel est le secret pour faire un bon remix d’un morceau aussi iconique sans le trahir et en respectant l’œuvre originale ?
Le secret, c’est de ne pas trop réfléchir à la création du morceau. Peut-être qu’il faut éviter de se dire qu’on va transformer un titre existant en nouveau hit. Children de Robert Miles m’a énormément marqué (Jordi) quand j’étais jeune. L’idée du remix est revenue en 2019, dans une chambre d’hôtel, le jour où on jouait l’un de nos DJ sets les plus connus à Prague. Je voulais surprendre Micha en montrant que je pouvais faire un remix de Children. Je l’ai fait en 3 heures, et pendant notre show, j’ai failli oublier de le jouer. J’étais nerveux de le jouer pour la première fois. Je n’oublierai jamais ce moment.
Vos sets mélangent DJing et performance hybride. Comment adaptez-vous vos morceaux pour les shows live, et comment organisez-vous vos sets ? Y a-t-il une grande part d’improvisation ?
On crée généralement des versions différentes des morceaux pour les concerts live afin de maintenir une certaine énergie sur le dancefloor. L’énergie ressemble plus à une vague, elle monte et redescend, contrairement à un DJ set où les gens veulent danser sans arrêt. Il y a aussi plus de place pour l’aspect visuel et pour raconter une histoire pendant un live show.
On a rarement l’occasion de vous voir jouer en France en dehors de Paris ! Peut-on espérer un concert de Tinlicker dans le sud de la France dans les prochains mois ?
Cette année, on lève un peu le pied pour préserver notre santé. On travaille aussi sur de nouveaux morceaux, et ça prend du temps. On espère revenir en France bientôt.
Merci d’avoir répondu à nos questions ! Avez-vous un dernier mot à partager ?
Ne réfléchissez pas trop, et ne vous prenez pas trop la tête. Écoutez votre instinct. Et soyez bienveillant envers vous-même.
Tinlicker & Hero Baldwin – I Started A Fire est disponible maintenant, à écouter ICI / Vidéo live officielle ICI

Hi! Could you introduce yourselves for those who might not know you?
We are Jordi van Achthoven and Micha Heyboer. And when we create and perform music, we call ourselves Tinlicker. We started making music together in 2012. And it got a little out of control.
It’s the classic question on our website… How would you define electronic music?
Music that has electronic sounds from analog synthesizers, digital synthesizers and/or drum computers.
You’ve just released your latest single ‘I Started A Fire’ with Hero Baldwin on [PIAS]. What’s the story behind this release, how did the collaboration come about?
Jordi came up with the chords at home behind his piano, but that’s almost 1.5 years ago. After we sat in the studio and created a beat around it, we immediately sent it to Hero. And after a call and talk about the concept of the song she created the lyrics, together with Nathan Nicholson. But since we know them both really well and work a lot together we mostly did everything with sending the song back and forth via the internet.
You work with lots of collaborators over the years, especially on your most recent album ‘Cold Enough For Snow’. What do you love the most about creating music with other artists?
Working with other artists is mostly very inspiring. Everyone has his own way of creating music. And it’s great to learn from that. It always gives you a different perspective, especially on your own music. Mostly without knowing it, other artists give you some ‘advice’ along the way.
Your track ‘Because You Move Me’ has become a staple in your discography. Is it still a track you enjoy playing today, or do you feel somewhat obligated to include it for your audience? How do you view the impact of its success on your career?
We mostly still enjoy all the songs we created. It’s just wonderful to see when people know your music and start singing or dancing along with it. The energy from that is amazing. And we feel that. So basically on a dance floor it’s a two way street. We give the audience energy, and they give it back when they feel it.
Your tracks are built around immersive melodies and polished production. What is your approach during the production process to achieve this signature sound?
We create loops and samples from songs we make. So that makes it easy for example to create a beat really quickly when there is a melody idea. Basically to maintain a flow, is our approach. If you have something going on, you have to be quick and fast, to write down all the ideas. And if you have presets, samples, loops, synthesizers ready as fast as you can, you’re in a good spot.
Another major success of your career is your remix of Robert Miles’ “Children”. What’s the secret to creating a great remix of such an iconic track without betraying it and while respecting the original work?
The secret is that you shouldn’t think too much about creating a song. Maybe it’s about not thinking that you’re going to make a new hit out of an existing song. Robert Miles – ‘Children’ made a huge impact on me (Jordi) when I was young. The reason for creating it, came back in 2019. In the hotel room, on the day we played one of our best known DJ sets in Prague. I wanted to surprise Micha that I could make a remix from ‘Children’. I created it in 3 hours, and during our show I almost forgot to play it. I was nervous when I played it for the first time. Something I will never forget.
Your sets blend DJing and hybrid performance. How do you adapt your tracks for live shows, and how do you organize your set? Is there a large part of improvisation involved?
We usually create different versions of the songs for the live shows to maintain a certain energy on the dance floor. The energy is more like a wave, it goes up and it goes down, compared to a DJ set where people want to keep dancing, there is more space for the visual aspect to create this story during the liveshow.
We don’t often get the chance to see you play in France outside of Paris! Can we hope to see a Tinlicker show in the south of France in the coming months?
This year we take things a little bit easier, to maintain our health. We are working on new music as well and that takes time. We hope to come to France again soon.
Thank you for answering our questions! Do you have a final message to share?
Don’t think, and overthink too much. Use your instinct instead. And be kind to yourself.
Tinlicker & Hero Baldwin ‘I Started A Fire’ is out now, get it HERE / Official Live Video HERE
Préparation : Jooffrey, So & Valso / Traduction : Valso