Nouvelle interview pour Valliue, réalisée depuis les Déferlantes ! Cette fois-ci, c’est le chanteur et Youtuber Maxenss, qui nous a fait le plaisir de répondre à nos questions. De son projet musical à sa vision de la musique en passant par ses dernières nouveautés… Retrouvez l’intégralité de ses propos ci-dessous :
Salut Maxenss, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je m’appelle Maxence, j’ai 23 ans, je suis comédien-chanteur qui vient de Nîmes. J’habite à Paris. J’aime bien vivre et juste respirer quoi.
Tu es principalement connu pour tes vidéos sur Youtube. Même si tu t’éclates dessus, on sent que la musique est ta vocation principale. C’est le cas ?
C’est clairement le cas, je dirais aussi la comédie. Mais la musique depuis que je suis gamin, ça fait une dizaine d’années que je chante. J’ai énormément joué d’instruments, je me suis beaucoup cherché, mais c’est vraiment le chant dans lequel je m’éclate le plus. C’est une manière de m’exprimer, j’adore ça et je pense que dans ma vie j’aurai beaucoup de projets musicaux. J’avais déjà un groupe de métal avec Martin, maintenant, c’est plus des projets solo et des projets peut-être en duo.
As-tu essayé de te créer une grosse communauté sur YouTube pour avoir une solide fanbase dans la musique ?
Non, ce n’est pas du tout intentionnel. C’était pour moi vraiment un truc à côté. Evidemment, YouTube m’a énormément servi et me sert encore. J’ai connu un buzz, j’ai eu pas mal de notoriété donc j’en ai profité et ça m’a aussi motivé à faire encore plus de musiques. Ça m’a aussi influencé à aller vers des choses plus humoristiques sur YouTube. Pour moi, YouTube a toujours été un passe-temps, comme taper dans une balle. Je me suis dit autant faire des vidéos musicales ! C’est normal que les gens me connaissent grâce à ça et me considèrent comme un YouTuber. Je suis très content de ce que je fais et c’est justement parce que ça m’a amené d’autres projets et activités qui me prennent énormément de temps que je suis pas très actif sur YouTube.
Tu es donc en tournée avec VSO. Peux-tu nous parler un peu de ce projet VSO x Maxenss ?
C’est un projet qui a vu le jour fin 2016, début 2017. On se connait de Nîmes à l’époque où j’avais mon groupe de métal. J’ai toujours bien aimé ce qu’ils faisaient, je les soutenais et je leur avais même proposé d’être acteur pour un de leurs clips si jamais ils cherchaient. Au final, on a trouvé ça mieux de faire un son ensemble et on est parti sur la musique “Hello Haters” qu’on trouvait marrante et qui faisait un peu écho à « La Chanson de la Démonétisation » et à tout ce que pouvait entraîner les dérives d’internet. On a fait ce morceau-là puis on a pu enchaîner sur un EP qui nous permet de faire cette tournée.
Tu as un réel talent pour la chanson, et tu t’es donc associé à un groupe spécialisé dans le rap. Le mélange de genres musicaux, c’est important pour toi ?
Totalement ! Pour moi, la musique n’a pas de frontière. Tous les genres musicaux viennent d’un autre, en France on puise chez les Américains et inversement, le hip-hop au jazz etc. J’écoute de tout, j’aime tout, je me sens inspiré par tout et je pense que c’est ça la musique. C’est piocher tout ce qui t’inspire et en faire quelque chose de bien. Il n’y a pas de frontière musicale, après que ça plaise ou non, c’est un autre débat.
Jouer dans un festival comme les Déferlantes, ça représente quoi pour toi ?
C’est fantastique, c’est un rêve de gosse. Mon rêve le plus cher, c’est de faire plein de festival. Là, on fait Les Déferlantes c’est génial, j’adore ça. L’ambiance, jouer quand il fait jour. Je bavais devant quand j’étais petit et c’est trop bien. En plus de ça, j’ai toujours voulu faire les Déferlantes donc le faire en tant qu’artiste, c’est fantastique.
En parlant de festival, tu étais présent au Garorock la semaine dernière, comme nous. En tant que festivalier, qu’est ce que tu recherches dans un festival ?
Bizarrement, je kiffe les festivals, mais les enchaîner jour après jour, je suis moins fan. Je suis très fatigué, le camping etc je fais un peu ma princesse là-dessus. Je tiens juste à m’amuser et découvrir. J’aime énormément voir les concerts sans connaître les artistes, c’est comme ça que j’ai découvert plein d’artistes que j’adore. Par exemple, là, où j’ai pris ma claque, c’était Stromae. Il sortait de sa résidence au Paloma à Nîmes, du coup, j’ai écouté tout son album ensuite. J’adore faire ça, découvrir et déconnecter. Pour les concerts un peu plus violents, être dans les pogos et manger la poussière, c’est cool !
On a pu voir que tu as été influencé par la musique électronique. Ça tombe bien, c’est notre spécialité sur le site Valliue ! Quelles ont donc été tes influences électroniques ?
Je suis un très grand fan de Caribou, de Daniel V.Snaith qui a d’ailleurs plusieurs projets solo. J’aime aussi vachement l’électro de Bonobo, Modeselektor. J’adore quand l’electro se mêle à la pop comme le dernier album de Radiohead. J’adore ce côté hybrid. Je suis fan du groupe Disclosure et je trouve ça fantastique, car tu sens que ce sont de véritables musiciens. Sur scène, ils ont leurs instruments et je trouve ça top. Comme Petit Biscuit d’ailleurs, qui est un très bon ami.
Ça t’intéresserait de faire une collaboration avec un DJ ? Si oui, lequel ?
Pourquoi pas ! Si le projet est cool et qu’on vient me voir. Après, je suis vachement au feeling, j’ai énormément de beatmaker que j’adore et qui me font des trucs et je n’ai pas forcément de coup de cœur. Il me faut vraiment le coup de cœur. Je ne suis pas en mode “il faut que je fasse un son avec lui” je suis plus en mode “si on arrive à s’accorder et trouver un truc cool vas-y”.
On en profite pour te poser la question que nous posons à tous les artistes… Quelle est ta définition de la musique électronique ?
De la musique par ordinateur. Arriver à associer l’organique au mécanique pour en faire une oeuvre d’art.
On reste dans la musique ! Tu es allé faire le buzz dans l’émission “La France a un Incroyable Talent” en massacrant “Hello” d’Adèle. Tu voulais faire le buzz pour gagner en visibilité, ou c’était juste pour un kiff perso ?
Aucun des deux (rires). C’est la prod qui m’a appelé qui voulait que je fasse une de mes chansons que j’ai fait sur YouTube. Je leur ai dit que ça ne m’intéressait pas du tout, mais que quand j’étais enfant, j’avais un kiff. Je me disais : « Un jour ,je vais aller là-bas et faire de la merde ». Je leur ai dit : « Si vous êtes d’accord de pas du tout parler de mon activité sur YouTube, moi je vais jouer un personnage ». Ils ont accepté, personne était au courant du jury. Au final, ce qu’il s’est passé, c’est qu’il y a eu des passages coupés. Ce qu’on ne voit pas, c’est la réaction ensuite, car les 4 ont dit oui, mais moi, je ne voulais pas ! Au final, on est resté en contact avec Eric Antoine et Hélène Segara, c’est très marrant. Je suis juste venu faire mon kiff, foutre le bordel et c’était très cool. C’était pour aucune des deux raisons mais ça m’a fait gagner énormément en visibilité et c’était un plaisir de l’avoir fait. Donc merci à la production de m’avoir contacté !
Pour revenir un peu à YouTube, tu as réalisé de nombreuses musiques stylées, mais complètement décalée. « La Chanson de la Démonétisation » par exemple, ou “Placements de Produits” avec Squeezie. Après t’être créé une image humoristique, c’est pas compliqué de convaincre tes fans avec tes musiques sérieuses ?
Je me pose énormément la question. Il y a beaucoup de chansons humoristiques, mais il y en a que je ne considère pas comme humoristique comme « Cheveux » ou « Dimanche ». Au final, je me dis que ça peut plaire aux gens quelque soit la manière dont ils le perçoivent. Chacun perçoit les musiques comme il l’entend. Cheveux et Dimanche ont plu, que ça fasse rire ou non les gens, c’est cool. Avec VSO, ce n’est pas humoristique ce que je fais avec eux et je vois que le public est au rendez-vous. On verra si un jour je sors des musiques vraiment sérieuses, si le public sera là ou non et s’ils ne sont pas là tant pis, il y aura d’autres gens. J’ai juste envie de créer et de sortir ce qu’il y a à l’intérieur de moi, que ça soit humoristique ou non je ne le contrôle pas. Les gens le comprendront ou pas et ce n’est pas grave. Je suis très content des gens qui me suivent et ils me suivront pour ce que je fais.
Quels sont tes projets qui arrivent ? Que ce soit dans le domaine musical comme vidéaste ?
Peut-être que je travaille sur des trucs. Peut-être que ça prend énormément de temps et peut être qu’on verra plus tard (rires). Niveau comédie, j’ai tourné une série télé qui sera à l’écran sur M6 l’an prochain. J’ai des projets cinématographiques aussi, c’est en cours, mais pas forcément d’actualité. J’ai aussi l’émission sur Canal « Crac Crac » avec Monsieur Poulpe qui reviendra pour une saison 2.
Merci d’avoir répondu à nos questions ! As-tu un dernier message à faire passer ?
Aimez-vous. Aimons-nous. Ne complexons pas, arrêtez de complexer. Dans la vie, il faut se lancer. C’est un message bateau, mais c’est la vérité. Il faut prendre confiance et se lancer quelques soient les jugements. Ne pas avoir peur des jugements, ça fait trop de mal et ça te bride trop longtemps.
Réalisation : Valso / Préparation : Valso / Retranscription : Ben Altet / Montage : So’
Photo : Oce-B / Valliue
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