Interview Dimmi

Le talentueux Dimmi est venu jouer à Toulouse le 7 juin, pour la première édition des Robins du Bois ! A cette occasion, nous en avons profité pour poser quelques questions au frenchie. De sa vision du monde électronique à la prochaine Pool Party DJ Mag, en passant par le label Spinnin’ Records, voici ses propos :

 

Salut Dimmi, peux tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je m’appelle Dimmije suis DJ et producteur de deep house. J’ai commencé la musique électronique en 2014. Avant cela, je faisais plutôt du rock, j’avais même un groupe. Je me suis mis à la musique électronique après que le groupe se soit séparé. J’ai voulu exploiter mon intérêt pour la musique électronique pour pouvoir continuer à produire tout seul aussi. Je me suis diriger vers ce style, tout en essayant de conserver les instruments organiques comme la guitare et le piano.

 

D’où vient ton intérêt pour la musique électronique ?

C’est venu assez facilement puisque j’écoutais depuis assez longtemps en fait. Un des premiers singles d’électro que j’ai acheté était Flat Beat de Mr. Oizo. Ouais… C’était le premier single que j’ai acheté. Après, cela vient d’assez loin, j’avais toujours écouté depuis que je suis assez jeune finalement. J’aime aussi des mecs comme Laurent Garnier, il m’a un peu inspiré aussi.

 

C’est la question de base du site… Quelle est ta définition de la musique électronique ?

Ma définition, en tout cas ce que je recherche à faire avec la musique électronique, c’est d’utiliser des instruments électroniques, que ce soit le synthé ou même au niveau des batteries, que ce soit des drums très électroniques. J’aime bien cette idée que ce soit à la frontière entre l’électronique et l’organique. J’aime cette idée de mixer les deux, que ce soit de la musique électronique mais un peu plus naturelle en fait. C’est une musique où pour moi finalement  il y a le plus d’énergie. J’aime également quand elles sont longues, qu’elles prennent le temps de se développer comme une histoire en fait et puis c’est le genre de musique pour les soirées.

 

Est-ce que tu penses que c’est l’avenir ?

C’est le présent en tout cas déjà ! Je pense que cela continuera à se développer comme depuis pas mal d’années. Je pense que la force de la musique électronique est qu’elle peut se modifier, il y a presque aucune de limites. J’aime tout ce qui est musique rock ou des choses comme cela mais parfois on est limité par les instruments. Ce qui est bien aussi avec la musique électronique c’est de pouvoir faire évoluer, de pouvoir ajouter constamment des choses et d’innover, même si je penses qu’on peut toujours innover dans le rock. La musique électronique a encore de l’espace pour s’étendre.

 

On se rencontre ici pour la première des Robins des Bois aux Jardins de l’Olympe. Qu’est-ce que tu penses de ce concept ?

Je trouve ça vraiment cool que ce soit en extérieur. Finalement, il n’y a pas tant d’événements comme ça, en tout cas à Paris. Du coup, ça manque un peu les scènes extérieures, je trouve ça bien de pouvoir profiter de la météo. Il y a toujours une atmosphère un peu différente en extérieur je trouve. J’aime bien cette vibe et puis du coup … C’est le dimanche, ça occupe ces journées-là qui sont parfois ennuyeuses !

 

Est-ce que tu conseilles ce concept aux artistes ou au public ?

Oui bien sûr, je le conseille ! J’ai vraiment aimé le concept et également la déco. Ils ont fait appel à une boîte, et j’aime bien quand tu exploites un lieu extérieur, le fait de créer une ambiance assez unique. Je trouve ça assez cool !

 

Ta track “Promesses” a fait des millions de vues sur Youtube, est-ce que tu t’attendais à un tel succès ? Est-ce qu’elle a boosté ta carrière ?

Non, je m’y attendais pas ! Un des premiers morceaux que j’avais sorti “Et Voilà” avait déjà été partagé sur les blogs. J’étais déjà super content de l’ampleur que cela avait pris et c‘est vrai que quand j’ai sorti ce morceau, c’est allé vite. Une chaîne Youtube comme The Sound You Need, qui m’a partagé, cela m’a donné de la visibilité. Je suis super content qu’ils l’aient partagé comme toutes les autres chaînes d’ailleurs, même moins grandes qui m’ont soutenu et tous les blogs. Je pense que c’est en partie grâce à eux que j’ai pu décoller

 

Est-ce que tu produis pour toi ou pour ton public ?

Je produis avant tout pour moi, j’essaie de faire quelque chose qui me plaît. Mais quand tu as une démarche de création, je pense que tu essais de faire quelque chose qui plaît. Je pense pas que tu fasses de la musique expérimentale que pour cinq personnes. Dans ma démarche, je fais quelque chose qui me plaît, dont je dois être fier. Mais, dans le processus de création, il y a toujours une arrière pensée pour savoir si cela va plaire. C’est important d’avoir cette vision là.

 

Tu es présent sur un des plus gros labels du monde : Spinnin’, du moins une branche du label. Cela représente beaucoup pour toi ?

J’étais hyper content qu’ils aient voulu le morceau avec Goldfish. Au début, je pensais que ce serait Spinnin Deep qui le prendrait et finalement c’est Spinnin principal. C’était cool parce que cela donnait une bonne visibilité encore une fois. Je pense que ce morceau m’a ouvert des frontières, des pays comme le Brésil où j’ai joué sept fois, c’est pas mal !

 

Ils aiment ton style là-bas ?

Beh écoute ouais. C’est un style qui commence à pas mal prendre. J’ai joué pour le nouvel an là-bas et le 28 décembre je crois. J’ai pu jouer près de la plage et puis justement mon style un peu deep house s’y prête bien, avec les cocotiers, la plage et les jolies filles. Cela représente une certaine fierté d’être sur ce label et j’espère ressortir des morceaux avec eux.

 

On a pu voir sur plusieurs reportages à la télévision par exemple, que Spinnin, c’est vraiment une grosse entreprise en fait. C’est l’élite niveau popularité des médias. Par exemple, quand tu as envoyé tes musiques, est-ce que ça leur a plu directement ou bien il a fallu le modéliser à leur image ?

Non ! Honnêtement non, parce qu’en faît le morceau je l’avais signé avec Goldfish, et on l’a proposé à Spinnin. Il n’y a pas eu de démarche spéciale pour coller à ce label. On l’a proposé, ils ont bien aimé. Après ,comme ils ont beaucoup de sorties, cela a pris six mois avant qu’ils le sortent. On l’a pas fait pour eux spécialement. On leur à proposé, ils ont accepté.

 

Penses-tu à créer ton propre label un jour pour t’épanouir totalement ?

On va dire que je suis déjà épanoui pleinement. Ouais, peut être un jour un label ou d’autres choses. J’ai pas mal d’idées en tête, de projets à mettre en place en plus. Je viens de signer par exemple avec une maison d’édition qui s’appelle BMG, il y a quelques mois. Je suis allé aux Etats Unis pour produire avec d’autres artistes et chanteurs durant quinze jours. Tous les jours, je rencontrais un chanteur ou un musicien, je lui montrais ce que j’avais fait et l’objectif était de finir un morceau. Avec BMG, cela m’a ouvert des portes pour éventuellement composer pour d’autres artistes. On verra ce que ça donne, c’est assez intéressant de s’ouvrir un peu. Même si je suis déjà épanoui, je pense qu’il y a plein de choses à faire et le label, pourquoi pas. C’est un truc auquel je pense depuis assez longtemps aussi. J’ai déjà des petites pistes et cela prendra le temps que cela prendra.

 

Quels sont les DJ’S qui t’inspirent ?

Au début, il y avait un peu de Bakermat, je peux pas le nier. Même si par exemple, Laurent Garnier avec The Man With The Red Face  il y a également du saxo, c’est un morceau que j’écoutais en soi avant Bakermat. Il a popularisé cela mais en réalité, j’écoute beaucoup de styles. Je pense que ce qui m’inspire, c’est un tout, pas spécialement un DJ en particulier. C’est à force d’écouter plein de choses, j’ai des phases où j’écoute un artiste puis après totalement autre chose. Un artiste comme Moby, j’ai beaucoup écouté car je trouve qu’il a une bonne approche de la musique. Je peux également écouter des trucs allemand, plus expérimentaux comme Dominik Eulberg qui sont aussi cools et qui créent des ambiances particulières. Je prends des choses par-ci par-là en fait.

 

Que penses-tu des scènes EDM internationales et française ?

Je pense qu’il y’a des bons trucs dans le Mainstream. Souvent, il y a des choses qui sortent et qui sont intéressantes, que j’aime bien écouter. Le problème est que parfois, quand un mec sort un truc, une bonne idée est pas mal reproduite. Par exemple DJ Snake, il a eu une super idée avec les voix « cutées » comme cela. C’est vraiment bien mais il y a eu trop de reproduction. Après, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Les gens se nourrissent de ça pour créer un nouveau morceau et l’adapter. La scène mainstream, ce n’est pas forcément ce que j’écoute au quotidien mais il y a de bonnes choses qui sortent. La scène française avec des mecs dans mon style comme Kungs, Klingande, ils ont vachement bien marché donc je trouve qu’il y a pas mal de talents. Il y a également Petit Biscuit et Mome que j’aime beaucoup. C’est des potes qui ont créé le label Dealer de Musique qui ont lancé Mome en fait. Je suis le projet depuis longtemps et je trouve qu’il est vraiment très talentueux. La scène française a pas mal d’avenir et est vachement présente en tout cas dans ce style. Elle est de plus en plus jeune. Il y a plein de choses dans tous les styles et c’est vraiment sympa !

 

On se retrouve à la Pool Party DJ Mag en closing de l’Electrobeach Music Festival. On a hâte d’y être ! Est-ce que tu as hâte également ?

Oui, je suis très pressé d’y être. Je pense que ça va être vraiment génial. L’endroit a l’air d’être magnifique. Il y’a des chances qu’il fasse extrêmement beau, très chaud. On va pouvoir se baigner un peu, donc ouais je suis vraiment très pressé de jouer et puis en plus il y’a des DJs que je connais bien comme Watermät dont je suis proche. Il y’a moyen de s’amuser et de se marrer !

 

Merci d’avoir répondu à nos questions. Un dernier message à faire passer ?

Restez connectés sur mes réseaux parce que je sors un nouveau morceau mi-juillet je pense. Je ne l’ai pas encore joué, c’est un morceau que j’ai fini aux Etats-Unis et normalement un morceau fin août également. J’ai fini pas mal de morceaux donc maintenant je vais essayer d’avoir un meilleur rythme de sorties. Ce sera pas forcément sur Spinnin mais sur d’autres labels qui sont cools aussi, mais je peux pas en dire plus tant que ce n’est pas signé. Merci à vous !

Crédit photo : mistralclub.fr

Interview par Valso / Retranscription par So’

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