
Arrivés dès les premières heures de la soirée dans ce récent lieu qu’est Interférence, on sent immédiatement que la salle a été pensée pour la musique électronique : un espace vaste, une acoustique impeccable et un jeu de lumière millimétré. Direction la salle après un rapide passage en backstage où nous croisons aussi Athenalys et les Hard Rosoirs et une partie de l’équipe d’Uprising Project.
C’est Insuspect, fidèle à lui-même, qui ouvre le bal, accompagné de son acolyte MC Primax. Leur complicité fait mouche dès les premiers kicks avec « Titanium » et « Magnetism », enchaînées avec une énergie débordante. Le MC, brandissant fièrement le drapeau d’Uprising Project, chauffe la foule avec enthousiasme. Le duo d’InHARDer STYLE fonctionne toujours aussi bien, pour le plus grand plaisir de nos yeux et de nos oreilles !

Place ensuite à Cryex, qui surplombe la scène et impose une présence puissante. Ses kicks s’abattent dans « Empty Pistols » avant une montée épique sur « Out There » qui tient les fêtards en haleine. Déjà aperçu lors de l’anniversaire de Karnage Records au Poney Club, Cryex livre ici une prestation nettement plus aboutie. Il communique avec le public, n’hésitant pas à prendre le micro, tandis que les lumières d’Interférence épousent parfaitement chaque impact de kick. Il clôt son set sur une note nostalgique avec « Watch Your Back », avant de basculer les cinq dernières minutes en Uptempo, ovationné par le public et accompagné, encore une fois, de MC Primax.
Le duo The Straikerz prend la relève dans une salle désormais comble. Dès les premières notes de « Highscore », reprise en chœur par un public de connaisseurs (dont les Floutmania, bien visibles dans la foule grâce à leurs vestes BKJN – Beter Kom Je Niet), l’ambiance monte d’un cran. Leur show est un condensé d’énergie : un remix Zaag délirant de Crazy Frog, un fil rouge aux sons de saut de Mario, et la désormais incontournable « Hardstyle Is Back », suivi d’un clapping général parfaitement orchestré. Le public a parfaitement révisé son kickroll, la preuve en est lorsque résonne « Kickroll Is Not A Crime », avant que les Hard Rosoirs ne rejoignent la scène pour le final sur le remix de « Incoming » par Noxiouz et Satirized. MC Primax annonce alors fièrement que 1 500 fêtards sont présents ce soir — une véritable consécration pour les organisateurs.
STV surprend d’emblée avec « KETAMINE » de Antenora, une track Terror audacieuse pour un début de set, mais le pari est largement gagné : le public adhère instantanément. Nous avons l’impression que STV est en plein renouvellement, comme c’est le cas « Cooler Than You », sa nouvelle collaboration avec Soulblast, mais plus globalement par des puissants & originaux kicks qui reviennent régulièrement lors du set. L’œil attentif de son fidèle vidéaste Marc Valadier retranscrit parfaitement l’ambiance, les kicks et la prestation de l’artiste pendant cette soirée. Pendant ce temps, la fête déborde jusque sur la terrasse, où une Marseillaise improvisée résonne dans la nuit.
Enfin, Jur Terreur et Tukkertempo prennent possession de la scène avec un set explosif : « Tell Me Why (Rhythm Is A Dancer) », « Time Machine Mashup » et « Prepare 4 Impact », en parfait écho au thème de la soirée : Air Strike. Les deux DJs se complètent à merveille, maintenant la tension jusqu’au bout. Un passage éclair des Floutmania sur scène pendant un ID soulèverait-il des rumeurs d’une collaboration à venir ? En backstage, nous croisons PigMinds, Rode et Blaze, tous trois dans leur plus bel uniforme d’aviateur — un clin d’œil bien trouvé au thème de la soirée, conçu sur mesure pour leur set !

La fatigue finit par nous rattraper, mais il nous est difficile de quitter Interférence sans avoir écouté la prestation de ces derniers et aussi des Floutmania. Dans tous les cas, un grand bravo à Uprising Project qui a su parfaitement exploiter cette magnifique salle qu’est Interférence. Une organisation millimétrée, une ambiance survoltée, et un line-up d’exception : tout laisse espérer que cette première collaboration entre Uprising Project et Interférence ne sera pas la dernière.
