
Cette année encore, la team Hardcore France n’a pas manqué de faire vibrer les 23 000 fans de Techno et de Hard Music qui ont convergé de tous horizons vers Montilly-Sur-Noireau (Orne) pour la troisième édition de l’Eskape Festival, « West Dynasty » les 15, 16 et 17 août 2024. Un événement qui a non seulement tenu toutes ses promesses, mais les a même surpassées ! Avec une programmation époustouflante, des bénévoles passionnés, et des scènes à couper le souffle, tout était réuni pour offrir un spectacle inoubliable. Retour sur ces trois jours de pure folie made in Normandie :
Jeudi 15 août
Nous étions déjà présents l’année dernière (précédent reportage ICI) et avions assisté à une soirée « Road to Eskape » au Warehouse Nantes (reportage ICI) donc nous nous attendions à un cadre de qualité mais quelle surprise en arrivant ! Tout d’abord, nous arrivons sous le soleil normand et ça fait plaisir étant donné que même s’il a fallu surveiller la météo durant tout le festival, au moins il a fait beau pour le lancement. Presque tout le monde est aux préparatifs, en train de monter les camps et de se préparer tandis que certains ont déjà commencé les premiers befores à base de hardcore et d’uptempo, la motivation est présente !
Une fois prêts, nous sommes accueillis par l’équipe d’Hardcore France et nous nous rendons vers les scènes. La techno stage d’abord, décorée par une coiffe de chef indien avec des plumes rouges orangées et encadrée par des pylônes comportant de nombreux projecteurs qui se trouvaient jusque dans le public, on avait déjà hâte de voir tout ça s’allumer. La mainstage ensuite ou hardstage était énorme et représentait la devanture d’un saloon tout droit sorti du Far West surplombé par un crâne de cow-boy au cigare fumant et brandissant deux pistolets sur les côtés de la scène. En faisant attention aux détails, on pouvait aussi remarquer que dans chaque fenêtre du saloon se cachait des projecteurs et même jusque dans les yeux du crâne. Un peu à l’image du casque de chevalier de l’année précédente, mais encore mieux et plus grandiose ! A noter que tout au long du festival, nous étions beaucoup plus présents sur la scène hard music que sur l’autre scène et donc que le reportage sera naturellement plus focalisé sur cette dernière.

C’est IONYX qui a l’honneur d’ouvrir cette mainstage et ça s’est fait sans problème puisque à peine arrivé, les PVC kicks retentissaient déjà c’était un début explosif ! DJ et producteur français depuis 4 ans, c’est vraiment un élément prometteur de la scène raw et hardstyle française vu le set qu’il a proposé. Des bangers de Dual Dammage au remix de « Klaplongen » de Sickmode par Krowdexx (Zaaglongen Edit) en passant par « Incoming » de Adjuzt et The Staikerz, c’est une vraie vue d’ensemble des meilleures releases Raw de l’année. Enfin, il a terminé par des tracks d’uptempo, les premières du festival, ça fait plaisir ! Il est accompagné par les deux MC du festival qui sont déjà chauds comme la braise : Tha Watcher et Wild Fox qu’on retrouve encore cette année !
Changement d’ambiance pour le set d’après puisqu’au lieu de Kriptonic initialement annoncé, c’est Psiko qui monte sur scène et qui embraye sur un set de techno très musclé. Il débute directement par « Amphetamine » de B.UNQ! puis enchaine par certaines des meilleures trakcs de Spice Up! comme par exemple « Bring It Back » ou « Never Give A Fuck ». On aurait pu s’attendre à un décalage trop important entre les deux premiers sets de la journée mais pour le coup, le public était tellement motivé que tout le monde était dedans ! Il est ensuite relayé par Devotion qui nous a proposé un set hors du temps pour la promotion de son album qui sortira prochainement : « Let The Music Speak ». Un hardstyle maitrisé à la perfection entre vocaux magnifiques et mélodies envoutantes sur des kicks entrainant, tout ce qu’il faut pour captiver une foule ! Il nous confie juste après le set avoir travaillé pendant environ un an sur ce projet et être très fier du résultat puisque c’est un concentré de passion et de sensibilité musicale qu’il partage tout en restant lui-même. Ce fut un bel échange autour de son album que nous attendons avec impatience avec une track en tant qu’avant-goût : « Let The Music Speak »
Après cette dose de hardstyle, nous partons pour un autre univers d’artiste qui n’est autre que celui de Vandal. Une légende de la scène underground à l’origine mais qui a totalement sa place ici avec ses tracks devenues incontournables comme « Fatty Fatty » avec Radium ou encore « Rolling Paper ». Le roi de la Raggatek nous a fait voyager dans son monde et c’était génial. A noter sa dernière sortie très agréable à écouter en live : « Bombo » avec Polmoya. Pendant ce temps, c’est Kloud qui régale la scène au début du coucher de soleil en démarrant avec une track de son dernier EP : « Defect ». Le set proposé est puissant et composé uniquement de tracks et de remixes lui appartenant. La techno stage commence à s’allumer avec un mapping sur la coiffe et les nombreux projecteurs qui s’allument, c’était magnifique avec le coucher de soleil derrière. C’est au tour du phénomène italien Alignment de faire vibrer la techno stage et il le fait très bien avec des tracks très puissantes telles que « Curiosity » de ROBPM ou avec son dernier EP « When The Bass Is Too Loud EP ». Il termine son set par un edit de « FTS » de Showtek, une fin originale et qui a beaucoup plu au public, accompagnée par la pyrotechnie de cette belle scène techno !

Parallèlement sur la hardstage, il est l’heure du set surprise de cette édition puisque c’est Adaro qui rentre en scène et pas Sickmode comme prévu, le festival avait communiqué sur l’annulation de la venue de Sickmode dès le matin avant de trouver une alternative tout aussi incroyable ! En effet, Adaro nous montre qu’il est à la hauteur de la tâche et nous lance quand même quelques classiques d’Aggressive Records comme « Too Cold » de Rooler et Sickmode ou « Go Stupid » aussi de Sickmode. Il enchaine ensuite avec des gros gated kicks ainsi que certaines de ses propres tracks comme sa prochaine sortie avec Level One : « Do It Tonight ». Il a même terminé sur de l’uptempo, bonne transition en vue du duo destructeur qui suit !
C’est déjà l’heure d’accueillir le duo qui vient clôturer cette première journée, et pas des moindres ! Une fois annoncés par Tha Watcher, Partyraiser et Bulletproof font leur entrée et mettent tout de suite les choses au clair, personne ne va rentrer avec les tympans intacts ce soir (si, évidemment grâce au magnifique travail du stand de RDR du festival). Entre des bangers comme « Badda Dan » de Barber et Dither et des édits de classiques du hardcore comme « The Heartless » de Tha Playah et Angerfist ou encore « Ode to the Godfather » de Partyraiser et Repix, leur set a été d’une puissance redoutable, parfait pour conclure cette première journée. A noter, la symbiose entre le duo et Tha Watcher notamment lors de leur l’entrée et sur un edit de l’anthem de Dominator « The Core Citadel » (de N-Vitral et Tha Watcher initialement), incroyable !

Certes, la mainstage a tiré sa révérence pour la nuit, mais la seconde scène est loin d’en avoir terminé. L’indomptable I Hate Models prend le relais, et toute la foule est rassemblée devant lui dans une ambiance survoltée. Rien d’étonnant, vu l’énergie qu’il transmet, c’est tout simplement impressionnant. Entre pyrotechnie, lasers, et des tracks techno plus entrainantes les unes que les autres, il a enflammé la scène, notamment avec un edit de « Eins Zwei Polizei » de Mo-Do, sans oublier son incontournable « Toro ». Ce closing n’a rien à envier à celui de la scène hard et a magnifiquement clôturé cette première journée, laissant entrevoir le ton des jours à venir. Les afters battent déjà leur plein au camping, avec les mêmes tracks qui tournent en boucle, mais c’est ça l’ambiance festival, et on adore !

Vendredi 16 août
Réveil un peu difficile sous la grisaille, avec les enceintes qui n’ont pas arrêté de jouer toute la nuit près de nos tentes, mais qu’importe, le deuxième jour commence et s’annonce génial ! Nous arrivons sur le festival pendant la toute fin du set de L’Etrange M. Redan, qui, fidèle à son style, a enchaîné techno, rawstyle, hardcore, et uptempo pour finir. Accueillons maintenant Damien RK référence française en matière de hardstyle et bien connu pour des sets polyvalents et pour son lien fort avec le public. Une fois de plus, ça n’a pas manqué, il nous a proposé un set explosif entre hardstyle, raw et uptempo, on était servi ! Le public a été comblé avec des tracks variées, allant de « Europa Tour » de El Desperado et Hidup à des tracks emblématiques de la scène gabber comme « Name of the Dj » de DJ Chosen Few, sans oublier « New Drug » de Dr Donk et Noiseflow. Il a même reproduit le très célèbre « Left Right » de la power hour du Defqon.1, comme si on y était !
Il cède ensuite la place à notre coup de cœur du week-end : un versus monstrueux entre Chaotic Hostility et Soulblast. Sur le papier, on était déjà impatients, mais en réalité, c’était encore mieux ! Nous avons notamment eu le plaisir d’entendre leur collaboration « Emotional Damage » ou encore le remix de Chaotic Hostility de « Pull The Trigger » de RAIZHELL entre phonk et hardcore. Malgré la pluie qui s’intensifie, ils maintiennent l’énergie du public jusqu’à la fin du set, terminant sur de la terror en se rassemblant devant la scène. Un véritable tour de force de la part des trois DJs. Dure responsabilité que de passer après un set comme celui-là mais aucun problème pour le phénomène R3TRIX qui n’est pas là pour enfiler des perles. Il ouvre son set par sa track phare « Freaks » et enchaine par « Yeahboiii » de Sickmode et Mish, tracks qui font totalement leur effet et l’enchainement avec le set précédent est parfait. Il poursuit avec « Wtf », titre qui représente bien son style percutant et qui fait vibrer le public. La surprise du set arrive avec une apparition de Mighty Spiritz qui le rejoint pour jouer ensemble une track qu’ils sortiront bientôt, un feat entre un canard (Mighty Spiritz) et un T-Rex (R3TRIX) qui passe très bien et qu’on a hâte de découvir prochainement. Evidemment, que serait un set de R3TRIX à l’Eskape Festival sans sa collaboration avec Maissouille : « Pasta la Vista », toujours un plaisir à entendre.

C’est maintenant pour nous l’heure de faire le tour des stands du festival et d’aller voir ce qui est proposé. Tout d’abord le merch mais aussi un stand de coiffure, un de maquillage et même un de strass dentaires : tout ce qu’il faut pour un look de festivalier ! Il y a même un stand massage au cas où vos épaules auraient mal supporté l’enchainement des kickrolls de cette édition. Du côté restauration, c’est aussi varié entre burgers, frites, ramen, bagels, sandwiches, crêpes et chichis bref, de quoi plaire à tout le monde. Heureusement, des chill zones sont là pour se poser un peu en mangeant entre deux sets. On peut même profiter du palais du rire tout au fond du festival, vraie attraction de fête foraine. Bref, il y en a pour tous les goûts !
Revenons à nos moutons avec la queen de Hardcore France : Neko ! Un show unique pour son prochain album que la pluie ne pouvait pas stopper avec un set techno to hardcore de qualité mettant à l’honneur son travail mais aussi des références comme « Activation » de Aversion ou « Crash the Party » de N-Vitral et Deadly Guns. Nous avons aussi eu la chance d’entendre son nouveau featuring avec JKLL qui sortira prochainement ainsi que des remixes incroyables comme celui de « Going Under » de Evanescence, pur plaisir. Au même moment, la scène techno est en furie avec la fin du set de La Kajofol qui captive la foule d’une manière impressionnante avec ses rythmiques entraînantes, on ne sait plus où donner de la tête ! Neko est suivie par une autre grosse tête de la scène hard music française : Billx. De la même manière que Vandal, il sait nous emmener dans son univers et ses sets sont toujours très plaisants. Entre hardpsy et frenchcore le tout accompagné par un light show digne de ce nom qui se reflète dans la pluie, c’est un moment très spécial. Tout le monde a adoré entendre « Tree of Life » et il y avait tellement d’ambiance quand il est venu devant la scène… C’était magnifique de le voir face à son public que visiblement rien n’arrête malgré les conditions météo !

L’enchaînement qui suit est vraiment digne d’un tiercé gagnant nous attendions ce moment avec impatience. Pendant que les festivaliers dévalisent le stand merch de ses sweats et vestes à cause du temps normand, c’est le duo Rebelion qui fait son entrée. Et attention, c’est un début de set explosif puisque leur track « Bassline Junkie » remixée par Dimitri K arrive très vite et ça tape très fort. On assiste à un déluge de PVC kicks comme on aime et à des kickrolls de dingue, c’est le feu ! D’un coup, raisonne le vocal légendaire « Do you like bass in your motherf**king face » suivi de kicks dévastateurs, ça annonce très bien la couleur de cette fin de soirée. Après un set raw et uptempo aussi puissant, qui de mieux que Vertile pour enchaîner ? Un lien génial se tisse très vite avec le public avec qui il interagit entre deux tracks. C’est un set un peu moins violent avec même quelques passages mélodieux comme avec « Golden Hour » et les magnifiques vocaux qu’on lui connait. On a aussi le droit au fameux pickaxe kick de sa track « We Ignite » avec Sub Zero Project et à des enchaînements très costauds de gated kicks, quel plaisir !
Tandis que certains sont en train de slider sur la boue ou de jouer avec, c’est le grand moment de cette journée qui arrive, le dernier du tiercé gagnant n’est autre que Radical Redemption, quelle chance d’avoir pu assister à un de ses sets ! Le set d’une façon épique avec une track qui dit au public « When I say Radical you say Redemtpion, Radical … Radical … » absolument incroyable, le public était en feu. Nous avons pu entendre les légendaires hard kickdrums dont il parle si souvent sur les réseaux. En effet, ses kicks sont réglés au millimètre et on sent qu’il y a un travail colossal derrière. Quel plaisir aussi de pouvoir entendre des tracks comme son remix de « Cannibal » d’Angerfist ou une track unreleased avec Dimitri K, nous allons suivre ça de près ! Quel closing monumental pour ce deuxième jour, on ne pouvait pas rêver mieux hormis une meilleure météo, mais demain sera meilleur !

Samedi 17 août
C’est malheureusement déjà le dernier jour, mais qui dit dernier jour dit endshow de folie également réveil spécial. En effet, nous arrivons sur le festival juste à la fin du set de Klakmatrak qui a mis une ambiance de dingue, nous vous conseillons vivement d’aller découvrir leur univers ! Soudain, nous assistons à l’arrivée d’une tornade sur Montilly-sur-Noireau même si aujourd’hui le temps est plus clair. Unicorn On Ketamine entre sur scène et c’est la douche froide qui réveille tout le monde. Une vraie furie, sûrement le set avec les BPM les plus hauts du festival. Très vite, le set s’emballe avec certains de ses classiques, tels que « Gimme Gimme Gimme Gimme » avec Andy The Core, un remix de « Trip to Valhalla » de Dr. Peacock, un remix de « Activation » d’Aversion, et même un remix du remix de « Vendetta » de Roland Cristal par The Purge. Vous l’aurez compris, c’est une véritable boucherie. On a même le plaisir d’entendre son featuring avec GPF, « Greazy Unicorn », pour conclure sur un set à très très haut BPM. Juste avant le prochain set, Wild Fox prend le micro et demande : « Eskape, est-ce que vous êtes réveillés ? » La foule répond par un énorme cri, la dernière journée est bel et bien lancée !
Nous retrouvons maintenant Psiko, comme lors du premier jour, mais pour un set totalement différent. Cette fois, il nous propose un mix entre Frenchcore, Hardcore et Gabber. On retrouve dans certaines tracks la maîtrise exceptionnelle de la hard music qui nous rappelle l’année dernière lors du set de Fant4stik. C’est l’expérience qui parle ! C’est au tour d’un duo explosif de faire son entrée : Duotech débarque plus motivés que jamais sur la mainstage de l’Eskape ! Avec leurs sweatshirts assortis et leurs masques à la « Vendredi 13 », ils sont impossibles à manquer. Leur énergie est tout simplement impressionnante, et cela se ressent immédiatement dans le public, qui réagit avec enthousiasme à leur set, allant du hardstyle à l’uptempo en passant par des bons gros PVC kicks ! A noter qu’ils avaient prévu des édits exprès pour le festival en incluant des vocaux « Eskaaape » dedans et c’était vraiment un geste appréciable de la part des artistes. Fabuleux aussi d’avoir pu entendre leur collab avec R3TRIX qui sortira prochainement « Gangster » et aussi leur track commune avec Neko « Burn » !

Sans attendre, c’est l’immense Mighty Spiritz qui prend place sur scène et qui propose cette année un set live accompagné bien sûr de Wild Fox. Sans plus attendre, c’est à coup de gros PVC kicks qu’il attaque et c’est monstrueux. Quel plaisir d’entendre ses tracks « Ouin Ouin » et « Mushroom kingdom » son feat avec Floxytek. Mais c’était sans compter ce qui arrivait ensuite, deux remix de dingue de « Livin on a Prayer » de Bon Jovi et de « Du Hast » de Ramstein avec Wild Fox à la guitare électrique et au micro en live, époustouflant ! Evidemment aussi son feat unreleased avec R3TRIX qui fracasse et qu’on attend avec impatience. Même des remixes de « Cotton Eye Joe » et de « Ghostbusters » ont été joués pendant ce set, on peut dire que cet homme ne manque pas de polyvalence !
Au même moment sur la scène techno, c’est un set très particulier qui se joue pusiqu’il s’agit de Joachim Garraud. Non non vous ne rêvez pas, celui qui a fondé l’Elektric Parc Festival et collaboré à plusieurs reprise avec David Guetta est là devant nous à Montilly-sur-Noireau ! Après avoir distribué ses masques Space Invaders dans la foule, il nous fait profiter d’un set techno maitrisé à la perfection avant de lâcher des bangers comme « Trepidation » de Stan Christ ou encore « Jump Dance Move Bounce (Vip Mix) » de Nicolas Julian, NOTMYTYPE et AENJAY. En grand showman, il tient vraiment un lien particulier avec son public et vers la fin de son set, il partage une track spéciale composée pour l’Eskape avant de prendre une photo avec toute la foule, solide !

C’est maintenant l’heure du très attendu Eskape Time spécial Far West ! Moment magique pour tout le festival à base de jeux gonflables lancés dans la foule, de confettis et de fumigènes. La scène est envahie par de nombreux DJs : On y retrouve Neko, Mighty Spiritz, L’Etrange M. Redan, Maissouille, Dévotion, Psiko, Damien RK et Duotech ! Cette heure sera aussi marquée par les performeurs et performeuses qui sont déjà incroyables durant tout le festival… Mais d’autant plus à ce moment-là. Entre cracheur de feu, fouet enflammé, fumigènes, bolas et pôle dance, c’était magnifique. Parlons évidemment des tracks qui ont été jouées par les DJs qui se succédaient, de l’anthem Eskape 2023 « The Dark Ages » à « FCK DAT! » de Rooler et Kronos en passant par « Welcome To The Thunderdome » de N-Vitral. A noter aussi le passage de Joachim Garraud sur la scène pour remercier la team Hardcore France et le public, un moment de cohésion entre les artistes et les festivaliers absolument unique, nous pensons que cette heure a réellement marqué les esprits !
Comment succéder à un tel moment ? Dimitri K était initialement prévu juste après mais c’est finalement Remzcore qui prend le relais en raison du retard de l’artiste néerlandais. Pour le coup, cet imprévu ne s’est même pas fait ressentir car le talent de Remzcore a parlé. Accompagné de deux personnes sur scène pour danser le hakken pendant son set, il nous a, comme à son habitude, proposé un set magnifique ponctué par ses plus grands classiques : « Hakken Go », « Sweater Weather », et ses deux feats avec M’Dezoen : « Wicked and Wild » et « Blaze Dem ». Après un tel set terminé en apothéose sur de la Terror, il prouve encore que NO REMZCORE = NO PARTY ! Ça y est, le prodige hollandais Dimitri K est arrivé, et n’est pas là pour poser du lino mais bien pour anéantir tout le monde ici présent. Ce set uptempo très affuté est un pur plaisir, il est vraiment à la hauteur de sa réputation et ça fait très plaisir de l’avoir ici. Rappelons tout de même qu’il a joué sur beaucoup des plus gros festivals de hardmusic en Europe mais qu’il a aussi fait le closing de la dernière édition de The Qontinent, ce n’est pas rien ! Il nous régale avec des morceaux tels que « What’s my Name », « Can You Feel My Heart », « Where Have You Been » et on reconnait même les kicks de « Fresh New Kicks », banger absolu de son arsenal juste après un edit monstrueux de « Stop De Boot », un autre de ses classiques en feat avec Act Of Madness.

Vous l’aurez compris, ce ne sont que des sets renversants auxquels on assiste encore, merci Eskape ! C’est d’ailleurs Maissouille, le boss de Hardcore France, qui arrive accompagné de D-Fence, un VS unique et made in Eskape Festival ! Pas de temps à perdre, ils attaquent sur des tracks uptempo très violentes et qui font leur effet, aucun répit n’est prévu pour le public ce soir. Coup de coeur notamment sur la track « Rip City » de Lil Texas qui est absolument percutante. Moment hors du temps lorsque la track incontournable de Maissouille « La Grande Embrouille » est jouée avec ses mélodies magnifiques, ça nous a vraiment marqué ! Track sur laquelle ils ont demandé à tout le monde de s’assoir et de se relever pile au moment du deuxième drop, absolument ma-gni-fi-que ! Tous les gens au niveau des barrières devant reçoivent des bâtons lumineux et leur lumière se rajoute au show light et pyrotechnique toujours aussi impressionnant duquel on ne se lasse pas. Mention spéciale pour un remix très connu de D-Fence qui a fait trembler toute la Normandie ce soir : « Pussy Motherfuckerz » (titre de Endymion à la base)
Il ne reste plus que deux DJs à passer avant le set final, place à Detest maintenant ! Ayant collaboré avec Angerfist, Miss K8, The Satan, Andy the Core et bien d’autres, on savait qu’on allait encore assister à un set hardcore dans les règles de l’art. Et quel plaisir ! Ce n’est pas forcément avec des BPM élevés qu’il mixe mais avec des kicks d’une puissance phénoménale et très peu de pause donc un set impitoyable à l’image de ses tracks « Gimme Your Loot » et « Killing Spree ». Très plaisant aussi d’entendre des édits de « Hammertime » et de « Discotek » de Rooler pendant son set qui fait danser énormément de monde dans le public. Il termine son set par « Cobra Kicks » sa collaboration avec MBK qui relève bien le niveau de BPM et qui termine ce set en beauté ! Le dernier DJ solo de la scène hard à mixer sur cette édition n’est autre qu’un génie français de la scène frenchcore et au-delà : D-Frek ! Nous l’avions vu au Warehouse Nantes lors de la soirée « Road to Eskape » et à chaque fois, nous sommes admiratifs de sa capaciter à alterner entre ses morceaux incontournables et des tracks très puissantes souvent hardcore et uptempo. Il fait son entrée sur un clapping magnifique avec tout le public qui est très réceptif et très chaud pour cette fin de festival. Il débute avec du frenchcore puis continue sur des morceaux très costauds aux kicks acérés, ça tape vraiment fort ce soir ! Evidemment pendant le set, on a le droit à « Viens je t’emmène », « LA LA LA », « Mexico » et bien d’autres de ses incontournables sans oublier « Drink » et « Wanderer » avec Dr. Peacock. Il nous a particulièrement touché en jouant « Disorder » de Dr. Peacock et N-Vitral qui comme vous le savez sûrement a une mélodie légendaire et absolument magnifique. Tellement magnifique et envoutante que nous avons même assisté à une demande en mariage en direct devant nous, incroyable moment suspendu dans le temps. Il termine parfaitement son set par « Can Can » et met un point final à tous ces enchaînements de sets avant le grand final.

Avant de parler du final sur la hardstage, n’oublions pas le closing monstrueux de Eczodia sur la scène techno. L’espace pour la foule est clairement blindé, beaucoup de monde est venu voir ce set et les gens ont bien fait. Une énergie folle sur scène qui électrise complètement le public, pas mal de tracks unreleased et un set qui bascule même sur du gabber et du hardcore avec des bangers comme « Thrillseeka » de The Stunned Guys et DJ Paul ou encore « Go Insane » de Anime et Broken Minds. Il clôture définitivement cette scène à 300 BPM avec un edit de « Cr8tiv Counter » de Catsan.
Après ces trois jours de folie, c’est Neko, Maissouille et Kriptonic aka la Hardcore France familly qui prennent les platines pour la dernière heure du festival ! C’est un bel enchainement de kicks et de tracks incroyables qui se déroule avec des performeurs toujours à fond sur scène accompagnés par la pyrotechnie et la magnifique scénographie. Dans la première partie du set, on entend des tracks géniales comme « Send Me to Hell » de Angerfist et pour la première fois depuis trois jours, le remix de « Pennywise » de Angerfist par Deadly Guns est enfin joué, quel plaisir ! Ils enchaînent sur l’anthem de l’Eskape de l’année dernière : « The Dark Ages » de Maissouille puis sur un long passage de la bande originale du film « Le bon, la brute et le truand », autant dire qu’on est vraiment dans le Far West à ce moment-là. Tout le monde allume le flash de son téléphone pour l’anthem 2024, « West Dynasty » de JKLL, et aussi pour « We Are All Sleeping » de Dr. Peacock, Creeds (hardside) et Helen Ka, deux moments très prenants de ce final grâce aux mélodies et aux kicks proposés. Mention spéciale aussi pour « Spongebob » de Lil Texas qui est passé pendant ce set et à « Hardcore Door Je Donder » de Tha Playah et Never Surender qui sont deux sons que nous avons beaucoup aimé entendre à ce moment-là ! Voici venu le temps, de l’endshow tant attendu. Nous avions tous et toutes étés marqués l’année dernière par l’endshow mais rien à voir avec cette année… C’est tout simplement un show pyrotechnique unique en France qui se rapproche d’année en année des endshows qu’on peut retrouver dans les plus gros festivals en Europe ! 16 minutes de pur bonheur, des feux d’artifice à n’en plus finir le tout sur un enchainement de tracks complètement dingue : « West Dynasty » de JKLL, « Activation » de Aversion, « Kerosene » de Krowdexx, « Pasta la Vista » de Maissouille et R3TRIX, « Game of Hate » de N-Vitral et Barber, et un finish sur « Frenchcore Cancan » de Maissouille, track pendant laquelle on entendait à peine les kicks à la fin à cause de la masse de feu d’artifices lancés à ce moment-là. Si vous le souhaitez, l’endshow est disponible en intégralité ICI.

Merci à la Team Hardcore France pour l’organisation, l’accueil et la qualité de la programmation. Grand bravo à toute l’équipe organisatrice et à tous les bénévoles pour le travail colossal accompli. Merci évidemment aussi aux festivaliers avec qui nous avons pu échanger durant tout le festival. À l’année prochaine !

[…] d’être annoncé comme faisant partie du line-up de l’Eskape festival (Notre reportage 2024 ICI). C’est une occasion à ne vraiment pas manquer […]
[…] d’être annoncé comme faisant partie du line-up de l’Eskape festival (Notre reportage 2024 ICI). C’est une occasion à ne vraiment pas manquer […]