
Le voilà enfin ! Après plusieurs mois de teasing, le producteur danois Kölsch sort enfin son tout dernier album, « Kinema », disponible via son label IPSO depuis ce 17 octobre.
Il s’agit du sixième album studio du producteur au célèbre chapeau. L’auditeur découvre sa volonté de se dévoiler un peu plus au travers d’une proposition plus personnelle. Ce voyage plus intimiste débute par son énorme collaboration avec le duo CamelPhat. Une mélodie douce, apaisante, permettant aux différents synthés de s’unir ensembles, avec un effet mécanique.
Après « Waste My Time », vient « Nacht Und Träume ». Une poésie sonore portée par un vocal reprenant la célèbre composition de Schubert et y incrémentant des percussions légères, créant un paysage sonore tout en apesanteur.
L’album continue avec le titre éponyme. Ici, Kölsch exprime très bien le mouvement avec les différents synthés et bruitages employés. Une production qui dénote par rapport aux débuts de cet opus, clairement taillée pour les clubs.
« Home » se dévoile ensuite à nos oreilles, portant un message plus intime et amenant ce projet dans une autre dimension. Celle-ci se veut plus orientée autour de thématiques comme la mélancolie, la nostalgie et la fragilité même de son auteur.
L’occasion pour le danois d’expérimenter comme sur le titre « All That Matters », accompagné de l’orchestre Symphony of Unity, une version plus orchestrale qui va à contre-courant de ce à quoi l’artiste nous habitue et qui n’est pas déplaisant : bien au contraire.
Les titres « All The Words », « Sad Makes Me Happy » et « Smile » sont le moteur final de cet album, mélangeant avec force et brio la joie et la tristesse à la fois, portant à l’apogée de cette dimension, évoquée plus haut. Ils sont entourés par « All Week », qui se veut plus primitif et tribal, et par la balade harmonieuse offerte par « Hands of Mine ».
Avec « Kinema », Kölsch délivre ainsi son projet le plus ambitieux à divers égards. En s’éloignant de cette image club et en explorant plus en profondeur ses émotions, il donne une épaisseur nouvelle à sa musique. Comme s’il essayait d’apprendre encore de lui-même, nous entraînant avec lui. Une belle réussite que l’on vous invite à savourer sans modération.
