
C’est l’événement électro de l’année en France, LE festival de l’été à ne pas louper… Pour la 4ème année consécutive, nous nous déplaçons à Port-Barcarès pour vous partager notre expérience vécue sur les lieux ! Retour sur cette édition 2019 de l’Electrobeach Music Festival :
VENDREDI 12 JUILLET
En faisant 1h de marche pour relier notre logement aux jardins du Lydia, on pensait que c’était un challenge sportif mêlé d’une pointe de courage. En approchant du lieu d’arrivée, on s’est rendu compte que c’était plutôt de l’inconscience… La chaleur écrasante nous a filé une sévère déshydratation, qu’il a fallu vaincre en achetant plusieurs bouteilles d’eau au Marina. Prêt à faire la fête, on rentre enfin dans le festival, aux alentours de 17h. À ce moment précis, Kid Noize occupe la Mainstage. Le singe masqué s’occupe d’ambiancer une foule malheureusement absente. On a rarement vu aussi peu de monde à l’EMF, même à cette heure-ci… On en profite pour faire un petit tour de festival. La scène techno prend les couleurs d’Elrow ce jour-ci, pour un plaisir à la fois visuel et auditif. Pendant ce temps, notre ami Damien RK détruit la scène hard qui est déjà bien garnie ! On y entend des sons hardstyle qui ont marqué notre adolescence… Les frissons ! Le français s’éclate littéralement et partage sa joie et sa bonne humeur avec son public. Une belle communion pour une belle famille !

Retour sur la mainstage où on y retrouve un habitué : le charcutier Tony Romera ! Égal à lui-même, le membre du duo Bellecour n’a pas fait dans la dentelle et a tout retourné sur son passage ! Il nous a fait le plaisir de partager de nombreux sons de sa discographie bien garnie, à l’image de ses populaires “Grimey”, “Fire Inside” ou “I Can’t” mais également ses nouveautés comme sa collab’ avec Basstrick ou encore la nouvelle pépite “Set Me Free” produite par Bellecour et Marshmello. Les plus énervés comme nous ont pu se décrocher les vertèbres sur des sons dubstep bien sales, comme par exemple “Knockout” de Krimer ou “The Beast” de Zomboy. Le Lyonnais était dans un grand jour ! On s’éloigne un peu de la musique… Direction les backstages pour interviewer Damien RK, qui a entre temps fini son set de 2h. Un échange qui a duré plusieurs dizaines de minutes, que vous pouvez retrouver ICI. Merci Damien pour le temps accordé !

Le premier headliner prend place. Il vient tout droit d’Australie… Il s’agit de Will Sparks ! Pour être franc avec vous, nous ne sommes pas particulièrement fans de son style, mais c’est un plaisir de le voir débarquer pour la première fois dans le sud de la France. Un set très big room, à son image, qui aura conquis la foule de l’EMF ! Mention spéciale pour l’acapella de “Raise Your Weapon” qui, a elle seule, aura suffit à nous donner la chair de poule pendant 2 minutes. En suivant, Sam Feldt a la tâche compliquée de succéder à son compère australien… Au vue de la différence de leurs styles musicaux respectifs, le choix de la timetable semblait discutable. Pourtant, le Hollandais a su relever le défi d’une belle manière et a réussi à tenir son public. L’émotion était au rendez-vous lorsqu’il a joué à deux reprises du Avicii : son remix de “Waiting For Love” ainsi qu’un mashup comprenant le vocal de “Wake Me Up”. Un set vraiment bien maîtrisé !

On retourne du côté de l’Australie, puisque Timmy Trumpet fait son apparition. À l’image de son compatriote passé 2h plus tôt, il a fait vibrer le sol de Port-Barcarès. Techniquement loin d’être irréprochable, on ne peut pas lui enlever ses grandes qualités de showman ! Voulant faire vriller le public, il joue comme à son habitude plusieurs styles différents : bigroom, psy-trance, hard… Choix payant pour le dj trompettiste, puisqu’il aura marqué les esprits de très nombreux festivaliers français. Pour nous, le meilleur est à venir…

Un nom que l’on attendait impatiemment, qu’on est très heureux de voir débarquer à l’EMF pour la première fois… REZZ ! Voir la fosse se vider petit à petit était frustrant mais pas étonnant.. Le public de l’EMF n’est pas réputé pour sa curiosité et son ouverture d’esprit, et l’a démontré par exemple deux ans avant en fuyant la scène de Deadmau5… Bref ! Pour revenir au moment présent, la Canadienne nous livre incontestablement une des meilleures prestations du week-end. Avec un son réglé à la perfection, elle a pu nous faire vivre chaque kick et sonorités pour des sensations puissantes. La petite protégée de mau5trap a excellé du début à la fin. Quand on ouvre avec “Dark Age” suivi de “Edge”, pour finir avec son remix de “Divinity”… Vous vous doutez qu’il ne fallait pas louper une seule miette de cette performance dark de haut vol. Pour clôturer cette première journée, Malaa remplace Afrojack, qui a annulé son show pour des raisons familiales. Avec un set similaire à celui réalisé au Garorock (report’ à lire ICI), il ne nous a pas vraiment surpris mais nous a tout de même fait kiffer musicalement. Ses classiques “Bling Bling”, “Notorious” ou “Summer 99” font toujours leur effet, alors que REZZ profite du show depuis le crash barrière, en toute simplicité ! Cette première journée se terminera sur le remix de Brohug de “Diamonds”. Jour 1 terminé, on se retrouve demain !

SAMEDI 13 JUILLET
Pour commencer cette journée, un grand merci à Matthieu, Kévin et toute la bande qui nous ont permis d’éviter une heure de marche ! On arrive peu après 18h, pour commencer la journée avec du très haut niveau : Magnificence. Une belle tracklist composée de leurs titres “Lights”, “Cobra” et de magnifiques mashups, le tout accompagné d’une énergie débordante… Voilà la recette pour un set de qualité ! Inutile de vous dire qu’on a hâte de retrouver les deux Hollandais au Hope Festival ! En suivant, les Loge21 nous ont offert un très bon set G-House et Bass House. La puissance du duo français a conquis le public. Mention spéciale pour le joli final : un edit de “Signatune” par Thomas Bangalter. Vive la France !

Deuxième annulation en deux jours : le b2b entre Slander et NGHTMRE ne se fera malheureusement pas. Une mauvaise nouvelle qui en entraîne une bonne, puisque c’est Bellecour qui s’occupe du changement de dernière minute ! 2ème passage de Tony Romera en 2 jours donc, cette fois-ci accompagné de son compagnon de toujours Keeld, comme l’an dernier. Le public ne semble pas surpris par leur présence et n’a pas le temps de se poser la moindre question, puisque le duo lyonnais balance d’entrée. L’énergie est de nouveau débordante, tout comme la discographie qualitative. En tant que grand fan de Deadmau5 (vous le savez à force !), vous comprenez notre joie d’entendre le remix de Matroda de “Strobe”. Pour revenir aux deux spécimens à casquettes, c’était l’occasion rêvée de présenter de nouveau leur collaboration avec Marshmello, “Set Me Free”. En suivant, place au 3ème français consécutif de l’après-midi : Vladimir Cauchemar ! On le savait attendu, mais pas à ce point ! La foule scande son nom dès ses premières notes. Son set, copié/collé de ce qu’il a pu montrer au Garorock, reste un régal. Ses productions “Aulos”, “(G)rave”, “Elevation” et bien évidemmment “Aulos Reloaded” ont été reprises par la totalité du public, qui s’est déplacé en masse pour voir le mystérieux personnage. À noter un final 100% français qui fait plaisir : “Viol” de Gesaffelstein suivi de “Turn Down For What” de notre serpent national.

Petit détour sur la scène techno pour la première et seule fois de la journée pour… Fisher ! L’Australien a fait bouger les festivaliers au vue des plusieurs milliers de personnes venues s’entasser pour profiter de son set. Sa tech house a régalé, c’est le top d’entendre ses tubes mondiaux comme “Ya Kidding”, “ You Little Beauty”, “Stop It” ou bien évidemment “Losing It” qu’il joue en final. Fisher, c’est validé ! Après cette parenthèse techno, retour vers la mainstage pour voir la fin de l’excellent A-Trak. Le Québécois en profite pour partager son merveilleux remix de “Nobody Else” d’Axwell. Également membre des Duck Sauce, voit son tube interplanétaire “Barbra Streisand”… Puissant !

Ils représentent LE nom à ne pas louper de l’édition 2019 de l’Electrobeach… On peut s’estimer heureux de les voir jouer chez nous : Above & Beyond ! Tony et Paavo partagent leur trance aussi belle que transportante. Leur discographie exceptionnelle ravit les fans d’Anjunabeats comme nous. À l’image de “Red Rocks”, “Distorted Truth” ou “Happiness Amplified”, leurs sonorités envoûtantes résonnent dans le sud de la France. D’un point de vue plus personnel, nous avons réalisé un moment symbolique qui restera un excellent souvenir toute notre vie… Nous avons eu le privilège de monter sur scène pour lancer le grand classique “Sun & Moon” lors de leur célèbre Push The Button ! Un clin d’oeil à Tom, Alexandre et leurs potes avec qui nous avons partagé ce moment unique ! Leur final “Northern Soul” n’en est pas moins émouvant… Un immense merci au duo britannique d’être venu jouer chez nous ! Pour clôturer cette seconde journée, on finit avec une autre légende.. Eric Prydz. Un enchaînement digne des plus grands festivals mondiaux, tant la qualité est au rendez-vous. Jouant un set progressif avec de nombreuses sorties sous son alias “Pryda”, le légendaire Suédois n’a pas déçu une seule seconde. Pour couronner le tout, “Opus” a été joué en final sous un magnifique show pyrotechnique. Impossible de terminer cette journée d’une plus belle manière !

DIMANCHE 14 JUILLET
Qui dit “Electrobeach”, dit “été” et “vacances” ! L’occasion de s’improviser une petite cousinade avant de retrouver les sonorités électro (coucou Yannick !). Ce bon moment passé, on se dirige au festival aux alentours de 17h. Aussitôt arrivé, aussitôt au boulot… On commence avec une interview de Mosimann dans les studios de Fun Radio (à lire ICI). En suivant, on se dirige pour la première fois de la journée devant la mainstage, pour une performance que l’on souhaitait voir à tout prix : Hugo Cantarra. Avec une tracklist très progressive, le Français résidant en Asie a donné un agréable vent de fraîcheur en ce 14 juillet. Il joue par exemple des producteurs que l’on aime énormément dans l’équipe, à l’image de Tinlicker et OFFAIAH. Ses remixes qualitatifs font également leurs effets : “7 Rings” d’Ariana Grande et bien évidemment “Your Mind” d’Adam Beyer et Bart Skils. Une fois son passage terminé, on se rejoint dans sa loge pour débriefer ce moment, mais également réaliser une interview.

Retour devant le son où on retrouve la très talentueuse Nora En Pure. Ses mélodies deep house sont les bienvenues sur les plages de Port-Barcarès ! Les mélodies de “Birthright”, “Lake Arrowhead” et “Come With Me” nous bercent, impossible de ne pas avoir le sourire jusqu’aux oreilles avec une prestation comme la sienne. Après la douceur de la productrice suisse, on augmente légèrement en intensité avec Kungs. Le passage du frenchy a été marqué par la Patrouille de France venue colorer le ciel méditerranéen de nos couleurs tricolores, un symbole en ce jour de fête nationale. Musicalement parlant, le jeune producteur nous a très agréablement surpris avec un set globalement house que l’on ne s’attendait pas à entendre. Une très bonne prestation de la part de Kungs, sans doute l’un des meilleurs de ce 14 juillet ! Petite pause techno maintenant avec l’excellente Charlotte de Witte, suivie d’Anna.

Alors que la nuit tombe, on se dirige une énième fois pour photographier Don Diablo. “Victime” d’une coupure totale pendant plus d’un quart d’heure, le Hollandais a su faire patienter son public en prenant le micro durant de longues minutes. Un moment insolite qu’on a pu partager aux premières loges avec nos amis Felckin et le photographe Nico ! Une fois le son revenu, il n’a pas fallu attendre très longtemps avant de retrouver une folle ambiance, tant le talent de l’artiste est indéniable. On souligne encore une référence à Deadmau5 au passage, avec l’edit d’Eric Prydz de “The Veldt”. De notre côté, on fait un détour vers la hard stage pour la première fois de la journée : on veut en avant goût des Sub Zero Project avant de les voir au Chronicle Festival !

Les bruits de couloirs l’annonçaient absent.. Il est finalement là ! Steve Aoki foule le sol de l’EMF pour la première fois. Le DJ américain était très attendu, au vue de la foule nettement plus abondante que les jours précédents. Après quelques minutes très bigroom qui confirment l’avis qu’on se faisait de lui, on se dirige vers la scène hard pour en prendre plein la figure… Le génial Partyraiser, qu’on a interviewé quelques mois plus tôt (à retrouver ICI), décoiffe avec son uptempo ! C’est un pur régal de se retrouver en bord de mer, entouré de cette belle communauté hardcore, le tout sous une déferlante de bpm. Une fois terminé, direction la mainstage pour le dernier passage du week-end. David Guetta a la lourde tâche de clôturer le festival. Mission qu’il a bien entendu accomplie avec succès, gardant l’intégralité du public dans sa poche tout le long. Une belle performance du patron français, qui met fin au plus grand festival électro de France, le jour de la fête nationale. Le tout, sous un magnifique feu d’artifice. L’EMF 2019, c’est déjà fini !

Un grand merci à David pour sa confiance accordée, ainsi qu’à Olivier de nous avoir permis cette énième occasion de pouvoir travailler dans les locaux de l’EMF, aux artistes d’avoir tout donné pour rendre cette édition unique. Un immense merci également à Damien RK, Mosimann et Hugo Cantarra d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Plus personnellement, merci à Violaine d’avoir arrangé nos disponibilités pour pouvoir nous rendre à Port-Barcarès, ainsi qu’à toutes les personnes que l’on a croisées pour faire la fête. Longue vie à l’EMF !
Une réflexion sur “On y était : Electrobeach Music Festival 2019 !”