Interview : Aparde (EN+ FR)

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Nouvelle interview sur Valliue. Cette fois, c’est le producteur Aparde du label Ki Records, qui nous fait le plaisir de répondre à nos questions. De son univers musical à sa collaboration avec Christian Löffler en passant par son dernier album « Glass », voici l’intégralité de ses propos : 

(english below)

Salut Aparde, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Bonjour, je m’appelle Paul. Je suis né et j’ai grandi sur l’île d’Usedom, dans la mer Baltique. J’ai déménagé quand j’avais 17 ans. J’écris de la musique électronique depuis l’âge de 20 ans. Je vis maintenant à Berlin et je produis plus sérieusement depuis 6 ans. Tout au long de ce voyage, je ressens encore cette mentalité insulaire. Comme si j’appartenais à un endroit plus calme.

C’est la question de base du site… Quelle est ta définition de la musique électronique ?

Pour moi, c’est le fait de mélanger différents genres et de modifier les sonorités. Ces sonorités qui sont modifiées d’une façon si contre nature, qu’elles ne pourraient pas être recréées en utilisant des instruments organiques.

Peux-tu nous raconter comment en es-tu arrivé à faire de la musique électronique ?

Alors que je jouais dans des groupes (avant de jouer solo), j’ai découvert des artistes comme Massive Attack et Aphex Twin. J’ai commencé avec mon premier ordinateur pourri et un DAW appelé Reason. J’étais surtout dessus la nuit avec mes écouteurs, travaillant jusqu’au petit matin (et en négligeant la vie de tous les jours que j’avais à ce moment là)

Mi-octobre, tu as sorti ton second album “Glass”. En trois mots, comment le définirais-tu ?

Abstrait, fragile et chaud

Tu as privilégié un modèle de production particulier pour cet album. Peux-tu nous raconter l’histoire de cet opus ? Pourquoi ce choix ?

J’ai eu la possibilité de reprendre la liberté de mon univers musical, qui avait été consciencieusement subordonné, limité et braqué. “Glass” sonne plus comme un déchaînement, il est plus agressif, avec un sens plus profond. Il y a plus d’attaques et de passion (peut être aussi un peu de mélancolie). C’est un mode de production urbain et conceptuel sur le terrain, fait dans pleins d’environnements, qui ont ensuite été sélectionnés et classés par thèmes. Après avoir emménagé, j’ai pu avoir mon propre espace pour la musique et pour mon développement personnel. J’ai pu développer les musiques au maximum en 2016.

Quelles émotions cherchais-tu à partager à travers cet album ?

Je n’ai pas voulu procurer d’humeurs spécifiques à l’auditeur, les gens ont besoin de prendre leurs propres expériences de l’album.

Tu viens tout juste de sortir un remix de “Youth”, peux-tu nous en parler ?

En gros, j’ai essayé de créer une atmosphère cinématographique. Je travaille beaucoup avec le matériel audio que Robert m’a donné, et je le combine avec des éléments plus entraînants, lourds et rythmiques. J’ai utilisé un Prophet 08, des toms pré-faites et d’autres percussions. Pendant que je travaillais sur la partie finale, j’ai utilisé un vieux modèle de mélodie (d’une de mes premières productions) et j’ai combiné le tout.

Comme pour Christian Löffler, l’identité visuelle semble un élément important pour toi. On le voit dans les clips de “Glass” et “Mouth”. Pourquoi une telle importance ?

Le travail visuel a toujours été une partie de mon univers musical (peut être d’une façon un peu perturbante mais honnête (rires)) . J’avais un esthétique visuel que je pouvais partager avec la musique donc je l’ai fait.

Cet album marque d’ailleurs le début de ta collaboration avec son label  Ki Records. Ça représente quoi de bosser avec Christian Löffler ?

Christian est une personne très charismatique, inspirante et pleine de surprises. On s’est rencontré quelques fois et on s’est très bien entendu. Ça a été un processus naturel de commencer à travailler avec Ki Records et lui.

Comment vous-êtes vous rencontrés ?

On s’est rencontré à Hambourg pour la première fois, on jouait ensemble.  Ma technique a été affreuse ce soir là.

Fin mars, tu seras à Prague pour le Showcase Ki Records. Quelles sont tes attentes autour de cet événement ?

Je vais juste essayer d’y passer un bon moment et de faire un bon show.

Lors d’une interview pour Electronic Groove, tu as parlé d’un nouveau concept de live où tu vas chanter. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

J’essaye toujours de combiner mes productions avec des voix, et j’aimerais le faire de façon naturel dans le futur.

Qu’est ce qui te plaît lorsque tu te produis en live ?

Je peux réagir au public (et à moi-même) de la meilleure façon possible.

Est-ce qu’on va te voir jouer en France prochainement ?

J’en suis sûr.

Quels sont tes autres projets à venir pour 2018 ?

J’en suis moins sûr. (rires)

Merci d’avoir répondu à nos questions. Un dernier message à faire passer ?

Merci !


Hello Aparde, could you introduce yourself for those who might not have
heard about you ?

Hi, my name is Paul. I was born and raised on the island of Usedom, in the Baltic Sea. I moved away when I was 17. I’ve been writing electronic music since the age of 20. I now live in Berlin, and have been producing more seriously for the last 6 years. Throughout this journey, I still feel that island mentality. Like I belong to a quieter place.

The basic question of our website… What is your
definition of electronic music ?

For me, it is the process of combining different genres, and modifying sounds. These sounds that are modified in such an unnatural way, they could not possibly be recreated using unplugged instruments.

Could you tell us how you became a producer of electronic music ?

Whilst playing in bands (before going solo) I discovered artists such as Massive Attack, and Aphex Twin. I started with my first shitty laptop, and a DAW called Reason. This was mainly at night with headphones, working until the early morning (and kind of neglecting the daily life I had back then).

In October you released your second album “Glass”. How would you define it in three words ?

Abstract, fragile, and warm.

For this album, you have made the choice of an atypical way of
producing. Could you tell us the story of this album? Why this
choice ?

It meant I was able to get back the liberty to my musical output, that had been consciously subordinated, limited, and aligned. “Glass” sounds more like a breakout, it’s more offensive, with a deeper insight. Theres more attack, and passion (maybe also a little more pathos). It’s an urban, and conceptual field recording of sounds, made in all kinds of environments, then selected and sorted by themes. After relocating, I then had my own room for musical and personal development. I was able to fully develop the songs back in 2016.

What feelings were you looking to share through this album ?

I didn’t want to invoke specific moods upon the listener, people need to take away their own experiences from it.

You’ve just released a remix of “You”. Could you tell us more about it please ?

Generally, I wanted to create a cinematic atmosphere. I worked a lot with the audio material Robert gave me, and combined it with driven, heavy and more rhythmic parts. I used a Prophet 08, prepared toms, and other percussion. Whilst working on the final part, I used an old melody pattern (from one of my first productions) and it fit.

The visual identity seems to be an important aspect for you. We can see it in the video clips from “Glass”, and “Mouth”. Why is it so important for you?

Visual work was always a part of my musical output, mostly subconsciously (maybe in a slightly disturbing, but honest way – haha). I thought I had a visual aesthetic I could share with the music, so I did.

This album also means the beginning of your collaboration with Christian’s (Loffler) label Ki Records. What does it mean to you, getting to work with Christian ?

Christian is a very charismatic, inspiring and unexpected person. We’ve met a few times, and get along very well. It was a natural progression to start working with him and Ki.

How did the two of you meet each other ?

We met in Hamburg for the first time, and were playing together. My technics also went horribly wrong that night.

At the end of March you will be in Praha for the Ki Records
showcase. What are your expectations about the event ?

I’ll just try to have a good time, and play a good show.

During an interview that you did for Electronic Groove, you talked about a new live concert, where you are going to sing. Could you tell us a little bit more about it ?

I’m still trying to combine my productions with vocals, and would like to be able to perform it in a natural way in the future.

What are the things you like about playing live ?

That I can react to the audience (and myself as well) in the best possible way.

Are we going to see you in France anytime soon ?

I´m sure.

What are your other projects to come for 2018 ?

I´m not sure (haha).

Thank you for answering our questions ! One last word to share ?

Thank you !

 

Préparation : Valso, So / Traduction : Wag / Finalisation : So

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