Interview Ridwello

Lors de l’Elektric Park, nous avons retrouvé Ridwello après son set en zone presse afin réaliser une interview. Retrouvez ci-dessous l’intégralité de notre échange avec lui :

Salut Ridwello, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Salut ! Je m’appelle Ridwello, j’ai 28 ans. Cela fait 10 ans que je suis dans la musique. J’ai commencé en tant que DJ et maintenant je suis également producteur. Je me suis fait repérer par Joachim Garraud, il y a un an de cela, et depuis on travaille tout le temps ensemble. On a même signé un EP de quatre titres ensemble sur le label Panda Funk de Deorro. Nous avons aussi un autre titre qui sort à la fin du mois sur Run DBN et beaucoup d’autres choses qui arrivent. C’est en construction !

C’est la question de base du site… Quelle est ta définition de la musique électronique ?

Pour moi, c’est la musique qui réunit les gens. C’est vraiment comme ça que je la conçois. Beaucoup de DJs vont dire la même chose mais moi je le dis et je le ressens également. Pour moi, la musique électronique, c’est l’anti-guerre par excellence, la communion, l’amour. Voilà !

Tu parlais au début de l’interview de ton EP sorti sur Panda Funk, avec Joachim Garraud. Peux-tu nous en parler ? Quelles étaient les inspirations ?

Alors à la base, ça ne devait pas être un EP mais seulement des titres uniques. J’ai fait écouter à Joachim deux ou trois pistes sur lesquelles on avait bossé ensemble et il m’a dit « On a plusieurs titres, ils ne sont pas signés donc pourquoi ne pas en faire un EP ?« . Il a donc fallu le finaliser pour le présenter par la suite. On a présenté l’EP  à Steve Aoki, qui est un ami de Joachim. Ce n’est pas passé, tant pis, mais Joachim l’a ensuite montré à Deorro. Ils se sont rencontrés au restaurant et Deorro en découvrant l’EP a dit à Joachim “écoute c’est mortel, c’est vraiment ouf. Il me le faut pour Panda Funk”. Et quinze jours après, j’avais le contrat qui était arrivé à la maison et on l’a signé dans la foulée. Ce fut une belle surprise !

A côté de cela, tu as monté ton propre label, Madafaka Music. Peux-tu nous expliquer tes envies de créer un label ?

En fait, cela fait deux ans que je souhaitais monter un label. Donc j’en avais monté un petit, qui n’a pas du tout fonctionné. Je n’y connaissais rien et puis c’était le début, donc je l’ai fermé. Ensuite, Greg Kercia m’a dit qu’on devrait relancer un label avec une nouvelle image et développer notre propre catalogue, pour voir jusqu’où on pouvait aller. Et là, j’ai appris au festival, qu’il y a un artiste que l’on a récemment signé sur Madafaka, qui s’appelle MINJ, qui est classé dans le top 30 sur Beatport. J’ai appris ça d’un mec que je ne connaissais pas et qui m’a reconnu, on a sympathisé et il me dit qu’un artiste de chez nous était passé 28ème du top 100 Electro House sur Beatport. C’est incroyable !

Il y a quelques jours, un EP remixes de ta track “Trouble” est sorti sur Madafaka Music. Peux-tu nous dire quels sont les artistes dessus ?

Il y a Nick In Time, que j’ai rencontré grâce à Joachim. C’est un ami à lui depuis des années et il m’avait dit qu’il aimait bien ma track “Trouble”, produite avec Greg Kercia. Il m’avait demandé si c’était possible d’en faire un remix. Au départ, je n’étais pas très chaud parce que je ne savais pas comment gérer un EP de remixes. J’ai appelé mon manager qui m’a donné la démarche à suivre. J’ai donc dis à Nick In Time de me proposer un remix. Suite à cela, on a reçu deux mails, l’un de Julian Bak et l’autre de MINJ, qui m’ont dit qu’il serait cool de faire des remixes. Du coup, on a sorti l’EP hier (nldr : le 8 septembre 2017). Il est disponible sur toutes les plateformes.

C’est plutôt un bon démarrage pour un jeune label…

On s’en plaint vraiment pas. On ne sait même pas comment on a fait ! On a engagé une promo, avec des promoteurs qui travaillent pour le label. Je ne suis pas une grosse institution donc cette promo est financé par mon propre argent. Et là, on a appris par vous qu’on a un morceau qui se classe 26ème sur Beatport (chart Electro House). C’est juste énorme, sachant que c’est uniquement le deuxième titre du label, je le répète.

En parlant de MINJ et de sa track “Bounce”, qui ne ce cesse de progresser dans les charts, est-ce que vous voulez vraiment vous orientez vers ce style de musique en particulier, en développant une véritable cohérence entre les morceaux que vous sortez, ou bien avoir une palette d’artistes et de sonorités assez large ?

Pour le début, j’en avais discuté avec Greg et on souhaitait vraiment faire bass house, trap uniquement pour les dix, quinze premières releases afin de montrer un peu la couleur du label. C’est pour ne pas faire n’importe quoi et partir dans tous les sens en prenant de la deep ou de la future bass, par exemple. On veut vraiment avoir et garder notre image, que les gens se disent dès qu’ils entendent un titre, c’est Madafaka Music. On travaille pour développer une image assez dark, très sombre, bass house, trap, vraiment trash. C’est ce qu’on aime comme musique.

Tu as commencé il y a 10 ans, mais cela fait environ 3 ans que tu as créé le projet Ridwello. Peux-tu nous raconter ton parcours ?

J’ai commencé comme simple DJ en 2008. J’étais résident dans une petite boîte proche de Rennes, qui a fermé depuis. Il y avait 500 personnes environ, j’ai commencé comme ça. Je me suis vite lassé parce que je me disais que je n’évoluerai jamais si je continuais à jouer uniquement la musique des autres. Du jour au lendemain, j’ai quitté ma résidence, donc plus de salaire, plus rien. J’ai tout lâché et je me suis mis à la production. J’ai signé sur des petits labels pour commencer. Après j’ai atteint des labels comme Big & Dirty, Dirty Dutch. Chuckie a d’ailleurs kiffé les titres que j’ai sortis. Il voulait en sortir 4 ou 5 sauf qu’étant ghost producteur, j’avais vendu ces titres à d’autres artistes parce cela plaisait. Finalement, j’en ai signé deux  autres chez lui.

Aujourd’hui à Electrik Park, c’était ta première Mainstage, quelles sont tes impressions malgré le temps qui ne fut pas très clément ?

Il ne faisait pas beau du tout. Il y a eu une coupure de trois minutes. Les gens se sont écartés mais dès que j’ai appuyé sur le bouton play, ils sont tous revenus. C’est ce que je disais dans la première question, par rapport à la capacité de la musique à réunir les gens. C’est une belle preuve et j’étais aux anges. Après, j’ai franchement pas de mots pour décrire ce que j’ai ressenti sur scène. J’en ai encore des frissons. C’était grandiose. Je tremblais, c’était un truc de dingue.
Pour la petite histoire, j’étais avec Joachim, on mangeait à table chez lui, on parlait des artistes qu’il y aurait sur la Mainstage et il dit à un de ses amis : “Moi je vois bien Ridwello sur la Mainstage”. Je le regarde interloqué et un peu surpris et je lui dis que je commence à peine, que ce serait peut être bien d’attendre un peu pour ça. Au final, cela s’est fait comme ça, j’ai kiffé, je pense que lui aussi car il était là et me faisait des signes du pouce. Franchement c’était top !

Merci d’avoir répondu à nos questions. Un dernier message à faire passer aux lecteurs de Valliue ?

Déjà merci pour cette interview qui fait partie des 10 premières pour moi et c’est juste magique ! Je vous encourage à continuer l’aventure, vous êtes au top.

Réalisation : Isaguyx / Préparation : Isaguyx / Retranscription : Isaguyx & So 

 

 

 

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